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EDITO

Edito du 14 septembre 2025 "Faire de notre vie un chef d'oeuvre"

Chers amis, sûrement avons-nous vu, entendu et regardé les premières canonisations du pape Léon XIV le week-end dernier. Je parle évidemment de celle des jeunes saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis.

Il ne faut pas penser de ces canonisations quelles sont seulement un événement extraordinaire : elles sont le prolongement d'une attention que depuis longtemps l'Église catholique porte aux figures de jeunes. Au jour de son élection, le pape Jean-Paul II, futur saint, s'adressait déjà aux jeunes. C’est lui ensuite qui inaugura les Journées Mondiales de la Jeunesse. Les papes les plus récents l’ont bien compris : l'Église s’ancrera d’autant mieux dans la société en commençant par les jeunes, qui en sont l’avenir et déjà le présent.

Ce qui me frappe dans la vie de ces jeunes hommes, c’est qu’ils ont eu une vie en apparence simple. Une vie simple car ils n’ont pas recherché les honneurs ni les privilèges. Ils ont « cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique » disait le Pape dimanche dernier.

Léon XIV a ensuite souligné le fait que tous les deux tenaient pour essentielle « la confession fréquente ». À ce propos, a-t-il rappelé, Carlo écrivait : « la seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché ». Voilà un beau message d’espérance en cette rentrée ! Enfin, a indiqué l’évêque de Rome, tous les deux « avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité », ce qu’ils firent jusqu’à leur dernier souffle.

La messe dominicale, la charité envers notre prochain, la prière, la confession fréquente, la dévotion pour les saints et la Vierge Marie, voilà les « ingrédients » pour faire de notre vie un chef-d’œuvre ! Oui, nous sommes les chefs-d’œuvre de Dieu ! Oui, toute vie humaine est belle et féconde si nous plaçons Dieu au centre de chacune de nos actions. Tout cela, chers amis, nous pouvons le vivre. Essayons de prendre de petites résolutions pour cette année, en vivant de ces « ingrédients » de manière régulière.

Que le Seigneur nous assiste et nous donne de toujours progresser et de porter du fruit dans notre vie spirituelle. Saint Pier Giorgio Frassati, saint Carlo Acutis et tous les saints du Ciel, intercédez pour nous !
Père Xavier VERMERSCH.

Edito du 7 septembre 2025 "Semeurs de paix et d'espérance"

Dans ses prédications, Jésus utilise très souvent l’image de la semence pour parler du Royaume de Dieu, et la veille de sa Passion, il l’applique à Lui-même, se comparant au grain de blé qui doit mourir pour porter du fruit. La semence se livre entièrement à la terre et là, grâce à la force irrésistible de son don, la vie germe, même dans les lieux les plus inattendus, avec une capacité surprenante à générer l’avenir.

Ainsi, dans le Christ, nous sommes des semences. Mais pas seulement, nous sommes des “semences de Paix et d’Espérance”. Comme le dit le prophète Isaïe, l’Esprit de Dieu est capable de transformer le désert, aride et brûlé, en un jardin, lieu de repos et de sérénité : « l’Esprit qui vient d’en haut sera répandu sur nous. Alors le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt. Le droit habitera le désert, la justice résidera dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix, et la pratique de la justice, le calme et la sécurité pour toujours. Mon peuple habitera un séjour de paix, des demeures protégées, des lieux sûrs de repos » (Is 32, 15-18).

Les différentes blessures [contre les hommes, avec leur impact sur la création,] sont dues au péché. Ce n’est certainement pas ce que Dieu avait à l’esprit lorsqu’il a confié la Terre à l’homme créé à son image. La Bible ne promeut pas « la domination despotique de l’être humain sur la création » (Laudato si’). Au contraire, « les textes bibliques nous invitent à “cultiver et garder” le jardin du monde. Alors que “cultiver” signifie labourer, défricher ou travailler, “garder” signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature » (Laudato si’).

Dans un monde où les plus fragiles sont les premiers à subir les effets dévastateurs du changement climatique, de la déforestation et de la pollution, la sauvegarde de la création devient une question de foi et d’humanité. Il est vraiment temps de passer des paroles aux actes. « Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne » (Laudato si’).

Edito du 31 août 2025 "La rentrée, par la bonne porte"

Pour chacun de nous, l’heure de la rentrée sonne avec ses nombreux projets... Comment les lancer au mieux ? Comment les relancer ? Comment laisser derrière nous ceux qui ne méritent pas mieux ? Parmi beaucoup d'autres, voici trois conseils spirituels pour bien commencer.

Frapper à la bonne porte
C'est le Seigneur lui-même qui nous y invite : "Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira." Cela semble aller de soi, mais pensons-nous toujours à nommer notre besoin, notre désir, et à le présenter devant Dieu ? Nous passons beaucoup de temps à parler aux autres, à nous-mêmes et à nos écrans, nous frappons en permanence à toutes sortes de portes, mais quelle place faisons-nous à Dieu dans notre projet ? Dès le tout début de sa Règle, saint Benoît nous y engage pour sa part : "Et d'abord, quelque bien que tu entreprennes, demande au Christ par une très instante prière qu'il le mène à bonne fin." Pour faire bien, adressons-nous en priorité à Celui qui est le Bien lui-même, le donateur de tout bien, qui veut nous y conduire.

Ouvrir ma porte... vers l'intérieur
Ce n'est pas seulement nous qui avons une demande à présenter à Dieu. C'est aussi lui qui veut entrer en conversation avec nous. "Voici que je me tiens à la porte et je frappe", nous dit-il dans l'Apocalypse. "Si quelqu'un entend ma voix et qu'il m'ouvre, j'entrerai chez lui et nous dînerons ensemble, moi près de lui et lui près de moi." Dieu peut me parler par sa création et par les événements extérieurs, par ma conscience et ma raison, par des conseils avisés. Cependant la meilleure manière de l'entendre est de lui ouvrir l'intérieur de mon cœur, en me laissant aimer et en laissant résonner sa Parole. Si je débloque mon coeur, mes projets aussi se débloqueront, mystérieusement mais sûrement.

Franchir la porte, pour sortir de l'enclos
Dans l'Évangile de saint Jean, curieusement, Jésus se présente comme "la Porte", le passage nécessaire, avant de se décrire comme le Bon Pasteur qui entre dans la bergerie, appelle ses brebis et les fait sortir. Littéralement, il les "jette dehors"... Nous ne sommes pas faits pour rester toujours au chaud dans notre enclos, mais pour aller à la rencontre des oubliés, des inconnus, des imprévus. Car en eux aussi, Dieu nous attend. Dans chacune de ces rencontres, Dieu nous propose d'élargir nos projets. Mieux encore, il nous donne alors de les dépasser. Quelles portes pourrions-nous franchir cette année, pour sortir de nos clôtures ? Quelles aventures s'offrent à nous ? En cette rentrée mouvementée aux yeux des hommes, mettons notre espérance dans le projet du Seigneur : si nous le suivons, le meilleur sera toujours devant nous.

Père Guillaume Leclerc.

Edito de l'été 2025 "Trouve la paix et des milliers seront sauvés"


On peut attendre les vacances comme un temps de déconnexion bienvenu : pour beaucoup, cela sonnera comme une évidence. Mais on peut y trouver mieux encore : un temps de reconnexion fondamentale, quand nous sentons que nos batteries sont presque déchargées.

Qu’avons-nous besoin de regagner avant tout ? Pour chacun de nous, il revient de discerner : que manque-t-il d’essentiel dans notre vie ? Que demandons-nous vraiment à Dieu ? Comment nous disposons-nous à le recevoir ? Il existe cependant un besoin prioritaire qui nous concerne tous : c’est le besoin de paix.

Cette aspiration dépasse la simple nécessité d’écarter le stress et les conflits. Dans la sagesse biblique, le besoin de paix est un besoin vital de plénitude, pour nous-même et pour les autres. Car la paix est donnée pour faire tache d’huile. « Trouve-la paix, et des milliers seront sauvés », dit un grand mystique orthodoxe, Séraphim de Sarov. Mystérieusement, de notre quête personnelle dépend la délivrance de beaucoup.

Dans notre entourage et au-delà, nous ne pourrons pas faire la paix avec les autres, si nous ne trouvons pas la paix en nous-mêmes. Il ne s’agit pas seulement de reconnaître humblement, lucidement nos faiblesses et nos contradictions. Tout l’enjeu est d’accueillir la compassion inconditionnelle du Christ pour les pécheurs, sans la confondre avec la complaisance pour les péchés. Finalement, il s’agit de faire sincèrement la paix avec Dieu.

« Faites une pause et voyez que je suis Dieu », nous redit le Psaume. Reconnectons-nous au Seigneur pendant ces vacances, laissons-le nous remplir, et les moments les plus intenses ne seront plus les épisodes de stress et de malentendus, mais les moments de paix partagée - de communion.

Père Guillaume Leclerc.

Edito du 29 juin "Pierre et Paul"


Qui parmi nous n'est jamais tombé ? "Le juste tombe sept fois mais se relève", va jusqu'à dire la Bible
(Pr 24,16). Une personne n'est pas juste parce qu'elle n'est jamais tombée. Elle est juste parce que le Seigneur lui a tendu la main pour se relever, et qu'elle l'a saisie. C'est Dieu qui nous rend justes, en s'ajustant à nous d'abord, et en nous donnant de nous ajuster à lui finalement.

L'histoire de saint Pierre et de saint Paul le montre à sa façon. Avec des différences d'origine et d'éducation, les deux apôtres avaient beaucoup reçu. Ils avaient grandi dans des environnements très porteurs, auprès des humbles croyants de Galilée et des rabbins de Jérusalem. C'étaient des hommes droits, zélés, courageux, qui attendaient avec ferveur la venue du Messie. Tout cela pourtant ne les a pas empêché de faillir. La sainteté n'est pas qu'une question de préparation.

N'imaginons pas non plus qu'il a suffi d'une seule conversion décisive, et qu'ensuite tout est devenu facile. Pierre a flanché plusieurs fois en suivant le Christ. Il a dû dépasser ses illusions, vaincre ses doutes et ses hésitations même après la Résurrection, pour devenir un témoin digne de foi. Même après l'apparition de Jésus sur le chemin de Damas, Paul a dû renoncer dans la douleur à beaucoup d'idées personnelles sur lui-même, sur ses frères et sur sa mission, pour être fécond autrement.

Éprouvés au double sens du mot, Pierre et Paul ont été marqués par leurs faiblesses, mais plus encore fortifiés. Cette force invincible, tous deux le disent, ne venait pas d'eux. Ils la tenaient du Christ. C'est vers lui qu'ils tournaient pour la recevoir de nouveau, après avoir trébuché ou chuté. C'est lui qui l'a donnée jusqu'au bout, pour que leur vie prenne tout son sens. Nous qui peinons si souvent sur nos chemins sinueux, nous pouvons faire la même expérience. Ecoutons celui qui nous dit à nous aussi : "Relève-toi", "Suis-moi", renouvelons la relation, et nous trouverons en lui le Chemin, la Vérité et la Vie.

Père Guillaume Leclerc. 

Edito du 22 juin 2025 "Sacré Coeur de Jésus"


Chers amis, le vendredi 27 juin, nous fêtons une solennité qui m’est très chère, la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Le Cœur de Jésus a été récemment mis à l’honneur par notre regretté pape François avec son Encyclique Il nous a aimés (Dilexit nos).
Je vous invite à la lire si vous ne l’avez pas fait, et même à la relire.

Tout d’abord, lors de cette solennité, nous pouvons et nous devons approfondir la joie d’adorer ce Cœur qui a tant aimé les hommes. Le Cœur de Jésus n’est pas seulement l’organe situé à côtés de ses poumons mais c’est toute sa personne, tous ses sentiments, tout son être. Adorer le Cœur de Jésus, c’est adorer Jésus, vraiment Dieu et vraiment homme. Il est essentiel et bienheureux que l’adoration eucharistique continue à avoir une place importante dans nos paroisses. Car l’adoration a pour vertu, entre autres, de transformer notre cœur à la ressemblance au sien.

Ensuite, le Sacré Cœur a toujours été important pour les saints. Nous avons l’exemple de l’apôtre saint Jean, de saint Jean-Eudes, sainte Marguerite-Marie, saint Charles de Foucauld et tant d’autres saints. Ces derniers purent contempler et reposer sur le Cœur de Jésus. Reposer auprès du Cœur de Jésus n’est pas simplement une attitude ou une posture physique, c’est d’abord une attitude spirituelle. Nous devons prendre le temps chaque jour de goûter la joie de nous sentir aimé profondément par Jésus. Nous le savons, mais il est toujours bon de se le rappeler, Jésus nous aime tellement ! Chers amis, gardez toujours cela en mémoire quand les épreuves sont présentes, Il nous aime et Il a donné sa vie pour nous. Le Cœur de Jésus est comme un océan d’amour infini dans lequel il nous faut plonger.

Enfin, le saint pape Jean-Paul II a voulu que, lors de cette journée, nous ayons une prière pour la sanctification des prêtres. Chers amis, en ce mois dédié aux ordinations sacerdotales, prions pour les prêtres que nous aimons et que nous connaissons. Qu’ils soient des saints ! Prions aussi pour qu’au sein de nos paroisses des jeunes hommes se lèvent et désirent se donner au Seigneur, totalement et sans réserve.

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance en Toi !

Père Xavier.

Edito du 15 juin 2025 "Le soleil , la chaleur et la lumière"

Prends donc comme symboles le soleil pour le Père ; pour le Fils, la lumière, et pour le Saint Esprit, la chaleur. Bien qu’il soit un seul être, c’est une trinité que l’on perçoit en lui. Saisir l’inexplicable, qui le peut ?

Cet unique est multiple : un est formé de trois, et trois ne forment qu’un, grand mystère et merveille manifeste ! Le soleil est distinct de son rayonnement bien qu’il lui soit uni ; son rayon est aussi le soleil. Mais personne ne parle pourtant de deux soleils, même si le rayon est aussi le soleil ici-bas. Pas plus nous ne disons qu’il y aurait deux Dieux. Dieu, Notre Seigneur l’est ; au-dessus du créé, lui aussi.

Qui peut montrer comment et où est attaché le rayon du soleil, ainsi que sa chaleur, bien que libres ? Ils sont ni séparés ni confondus, unis, quoique distincts, libres, mais attachés, ô merveille ! Qui peut, en les scrutant, avoir prise sur eux ? Pourtant ne sont-ils pas apparemment si simples, si faciles ?

Tandis que le soleil demeure tout là-haut, sa clarté, son ardeur sont, pour ceux d’ici-bas, un clair symbole. Oui, son rayonnement est descendu sur terre et demeure en nos yeux comme s’il revêtait notre chair.

Quand se ferment les yeux à l’instant du sommeil, tel des morts, il les quitte, eux qui seront ensuite réveillés. Et comment la lumière entre-t-elle dans l'œil, nul ne peut le comprendre. Ainsi, Notre Seigneur dans le sein… Ainsi, notre Sauveur a revêtu un corps dans toute sa faiblesse, pour venir sanctifier l’univers. Mais, lorsque le rayon remonte vers sa source, il n’a jamais été séparé de celui qui l’engendre. Il laisse sa chaleur pour ceux qui sont en-bas, comme Notre Seigneur a laissé l’Esprit Saint aux disciples.

Regarde ces images dans le monde créé, et ne vas pas douter quant aux Trois, car sinon tu te perds ! Ce qui était obscur, je te l’ai rendu clair : comment les trois font un, Trinité qui ne forme qu’une essence !

Edito du 8 juin 2025 "Pourquoi demander l'Esprit Saint, aujourd'hui et toujours ?"


Nous tous qui sommes baptisés, nous avons déjà reçu l’Esprit Saint par le baptême et la confirmation, et bien sûr, chaque fois que nous recevons un sacrement lors d'une célébration, nous recevons aussi et toujours le même Esprit de Dieu qui se répand sans cesse dans l’Église. Alors pourquoi le demander à nouveau, chaque jour de notre vie ?


Il faut bien le reconnaître : nous sommes le temple du Saint Esprit, mais malheureusement nous n’en avons pas toujours conscience, et sans cette conscience, nous ne le laissons pas agir dans nos vies. Ainsi nous devenons des chrétiens ternes, sans éclat, ne reflétant pas la lumière de Dieu comme nous sommes censés le faire.

Pire encore, ne prenant pas conscience de l’Esprit Saint en nous, ne le laissant pas agir, nous restons sans protection face aux menaces du monde (les tentations, les vices, les rancunes, les ressentiments...). Nous nous laissons alors corrompre en vivant dans le péché et, en moisissant petit à petit, nous ne remplissons pas la mission qu’Il nous a confiée. Nous avons l’Esprit Saint en nous, mais personne ne le voit parce que nous ne le laissons pas nous convertir, nous transformer, nous guider.

C’est en donnant toute la place à l’Esprit Saint que la Vierge Marie a pu enfanter Jésus. Une vie nouvelle est aussi possible pour chacun de nous, si nous donnons plus de place à l’Esprit. Le but de notre vie de chrétien, finalement, n’est pas autre chose que de recevoir l’Esprit Saint et de vivre dans l’amour de Dieu. Le cardinal Cantalamessa désigne l’Esprit Saint comme « l’amour qui coule entre le Père et le fils ». Être rempli de l’Esprit Saint signifie donc être « rempli de l’amour de Dieu ». Préparons-nous donc, soyons attentifs à tous les signes en ce moment favorable, et surtout prions, car le Saint Esprit veut frapper fort ! Viens Esprit Saint, rends-moi docile à tes motions, renouvelle-moi à chaque instant, prie en moi, ouvre mon intelligence à la parole de Dieu, fais-moi ressentir l’amour du Père, fais-moi reconnaître Jésus dans les sacrements, dans l’Eglise, dans chaque sœur et chaque frère. Répands une Pentecôte d’amour sur le monde, fais-nous crier « Abba Père », « Jésus est Seigneur », et libère en nous l’audace missionnaire ! Esprit Saint, nous t’aimons !

Amilcar Proença.

Edito du 25 mai 2025 "Aimer jusqu'au bout"


« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout »
(Jn 13, 1). Face à sa fin, le Christ ne s’est pas dérobé. Il est vrai qu’il a ressenti l’angoisse à Gethsémani. Mais quelle était donc cette angoisse ? Le Christ ne redoutait peut-être pas tant de mourir, que de voir les hommes refuser la vie. Voilà qui peut nous rejoindre, alors que se creuse le débat sur l’euthanasie.


Nous n’avons pas forcément tous la même peur de mourir. Mais la peur de souffrir est largement partagée. Plus encore peut-être, nous avons peur pour nos proches : peur de les voir souffrir, de les voir mourir cruellement.

Que répondre, alors, à un malade, quand il demande qu’on l’aide à partir ? Ceux qui sont engagés dans les soins palliatifs le disent : derrière l’appel à être délivré, il y a un appel à être aimé. Quand les personnes en fin de vie sont soulagées (ce qui est possible aujourd’hui), écoutées, entourées, elles ne demandent plus à être euthanasiées.

On peut, bien sûr, présenter le problème autrement. On peut jouer sur l’émotion, les cas exceptionnels et très exceptionnels, qui justifieraient une loi « de liberté ». On peut lisser le langage, masquer la réalité qui consiste à tuer, invoquer hypocritement la « dignité » de ceux dont on se débarrasse, affecter de laisser de côté les énormes enjeux financiers. On peut, enfin, parler en technocrate maîtrisant le bien et le moindre mal, et certifier que le problème sera traité par des experts responsables, avec des procédures éthiques imparables. Hélas, tous les exemples étrangers montrent le contraire.

Le débat sur l’euthanasie nous demande d’aller plus loin que notre peur très humaine de la souffrance et de la mort. Il pose la question de la société que nous fabriquons. Comment des frères et sœurs se parleront-ils encore, s’ils se sont déchirés pour ou contre la mort de leurs parents ? Qui convaincra un criminel qu’il était immoral d'assassiner un inconnu, s’il est légal de supprimer ses proches ? Qui retiendra des hôpitaux, des maisons de santé, des familles de faire ainsi des économies substantielles, toujours au nom du « respect » ? La tentation est déjà très forte…

« On achève bien les chevaux » dit-on. Mais les hommes ne sont pas de simples chevaux. Nous sommes des personnes, faites pour recevoir l'amour et le donner, pardonner, nous abandonner jusqu’au bout. Pour tous, à tout prix, doit être défendue la liberté d’aimer, d’être aimé jusqu’au bout.

Père Guillaume Lerclerc.

Edito du 18 mai 2025 "Première homélie du pape Léon XIV"


« Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ?»
(Mt 16, 13). En pensant à la scène sur laquelle nous réfléchissons, nous pourrions trouver deux réponses possibles à cette question qui dessinent deux attitudes différentes.

Il y a tout d'abord la réponse du monde. Matthieu souligne que la conversation entre Jésus et ses disciples sur son identité se déroule dans la ville de Césarée de Philippe, riche en palais luxueux, nichée dans un cadre naturel enchanteur, au pied de l'Hermon, mais aussi siège de cercles de pouvoir cruels et théâtre de trahisons et d'infidélités. Cette image nous parle d'un monde qui considère Jésus comme une personne totalement insignifiante, tout au plus un personnage curieux, qui peut susciter l'émerveillement par sa manière inhabituelle de parler et d'agir. Ainsi, lorsque sa présence deviendra gênante en raison de son exigence d'honnêteté et de moralité, ce "monde" n'hésitera pas à le rejeter et à l'éliminer.

Il y a ensuite une autre réponse possible à la question de Jésus : celle du peuple. Pour lui, le Nazaréen n'est pas un "charlatan" : c'est un homme droit, courageux, qui parle bien et dit des choses justes, comme d'autres grands prophètes de l'histoire d'Israël. C'est pourquoi il le suit, du moins tant qu'il peut le faire sans trop de risques ni inconvénients. Mais ce n'est qu'un homme et, au moment du danger, lors de la Passion, il l'abandonne et s'en va, déçu.

Ce qui frappe dans ces deux attitudes, c'est leur actualité. Elles incarnent en effet des idées que l'on pourrait facilement retrouver - peut-être exprimées dans un langage différent, mais identiques dans leur substance - dans la bouche de nombreuses personnes de notre temps.

Aujourd'hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d'autres certitudes, comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Il s'agit d'environnements où il n'est pas facile de témoigner et d'annoncer l'Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c'est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l'oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d'autres blessures dont notre société souffre considérablement.

Aujourd'hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu'apprécié en tant qu'homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait. Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l'a enseigné à maintes reprises le Pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Christ Sauveur. C'est pourquoi, pour nous aussi, il est essentiel de répéter : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).

Edito du 4 mai 2025 "Que faut-il changer dans l'Église ?"


Que faut-il changer dans l'Église ? À un journaliste qui lui posait la question, Mère Teresa répliqua simplement : "Vous et moi"
La réponse n'a rien perdu de son actualité. Le prochain Pape ne changera pas le fond des cœurs à notre place. Il ne répondra pas à notre place à l'appel que Dieu envoie à chacun de nous. Fondamentalement, il ne sera pas le Sauveur de l'Église.

Il est vrai qu'il n'occupera pas non plus une fonction purement mondaine. L'homme qui sera élu par les cardinaux ne sera pas d'abord l'héritier politique de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François. Sa première vocation sera d'être le successeur de Pierre, avec toutes les missions et les promesses qui s'y rattachent dans l'Évangile. Par l'exemple de sa vie, il devra se montrer un serviteur digne de foi et avisé. Par la clarté de son enseignement et la sagesse de son gouvernement, il sera appelé à affermir ses frères. Alors, le Seigneur bâtira sur lui son Église, et les puissances la mort ne l'emporteront pas contre elle.

Cette charge si exigeante - écrasante en vérité -, nos récents Papes se sont efforcés de l'accomplir de leur mieux : Jean-Paul II avec la présence de corps et d'esprit d'un grand acteur historique, Benoît XVI avec les lumières d'un grand professeur, François, enfin, avec le flair et le discernement du bon pasteur. Chacun a répondu avec ses talents aux défis de son temps... Avec ses talents, et ses pauvres limites : d'où l'importance de notre prière, comme le Pape François le soulignait si souvent.

Dans ce moment nouveau, il est essentiel de prier pour les cardinaux, afin qu'ils fassent le meilleur choix pour l'Église. Bien sûr, il s'agit aussi de prier pour le futur évêque de Rome, afin qu'il déploie tous ses dons avec la grâce de Dieu. Enfin, il s'agit de prier pour nous-mêmes, afin que nous entrions avec enthousiasme et docilité dans le chemin qui s'ouvrira, au-delà de toutes nos sensibilités. Pour vivre la charité, qu'importent nos préférences - "Moi, j'appartiens à Paul" ; "Moi, j'appartiens à Apollos" ; "Moi, j'appartiens à Céphas" -, du moment que nous appartenons au Christ ? Ne demandons pas ce que l'Eglise peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour l'Église : alors, nous commencerons à changer.

Père Guillaume Leclerc.

Edito du 27 avril 2025 "Croire vraiment, pour voir autrement"


« Si je ne vois pas… non, je ne croirai pas ! » Beaucoup de gens ne parlent pas autrement que l’apôtre Thomas, et cela peut nous concerner quelquefois. Attention cependant : ne plaquons pas trop vite nos états d’âme sur les siens.
Si la demande de Thomas n’était qu’un défi sceptique (« si Dieu existe, il n’a qu’à le prouver »), le Christ n’y répondrait pas davantage qu’il n’a répondu aux pharisiens ou à Hérode, quand ils exigeaient des signes et des prodiges. Derrière l’incrédulité de Thomas, ne faut-il pas voir plutôt la peur d’être définitivement déçu ? Thomas est perdu dans l’obscurité sans voir aucune lumière. Il craint de s’enfoncer dans les ténèbres, en mettant son espoir dans une bonne nouvelle mensongère. C’est alors que Jésus vient le rejoindre.

Jésus, après sa résurrection, ne se fait pas voir à ses juges et ses bourreaux pour leur imposer sa victoire. Son but en effet n’est pas d’écraser, mais de gagner les cœurs. De même, quand le Christ ressuscité se manifeste à ses disciples, ce n’est jamais pour forcer leur foi, mais pour la susciter. Cela vaut pour Thomas comme pour les autres disciples : à ceux qui sont peinés par sa disparition, choqués par la catastrophe, interloqués pour la marche à suivre, Jésus vient donner des signes concrets qu’Il est vivant. Il adapte la rencontre à la forme de pensée et à l’avancement de chacun, mais en orientant toujours ses témoins vers plus de lumière, plus d’amour, plus d’engagement.

« Dix mille difficultés ne font pas un doute », nous dit saint John Newman. Dix mille bonnes questions pour concilier ce que nous voyons déjà et ce que nous ne voyons pas encore, ne font pas une seule mauvaise raison de refuser à Dieu notre confiance. Plutôt qu’une démonstration contrainte et forcée, demandons-lui le don précieux de la foi. Alors il se révélera à sa manière, il fera chez nous sa demeure et nous ne réclamerons plus de voir pour croire : mais, parce que nous aurons cru, nous verrons le Seigneur autrement et nous pourrons l’aimer en vérité.

Père Guillaume Leclerc. 

Edito du 13 avril 2025 "Je veux être peuple"


Vaut-il mieux faire partie du peuple ou des grands de ce monde ? Un sage qui connaissait les chaumières et les palais, La Bruyère, nous a donné son avis : « Le peuple me paraît content du nécessaire, et les grands sont inquiets et pauvres avec le superflu. Dans le peuple se montrent ingénument la grossièreté et la franchise ; dans les grands se cache une sève maligne et corrompue sous l'écorce de la politesse. Le peuple n'a guère d'esprit, et les grands n'ont point d'âme : celui-là a un bon fond, et n'a point de dehors ; ceux-ci n'ont que des dehors et une simple superficie. Faut-il opter ? Je ne balance pas : je veux être peuple. »

Alors que les Caïphe, les Hérode et les Pilate de tous temps sont facilement pris par l’orgueil et le cynisme, le peuple a pour lui la simplicité. Elle lui permet de recevoir le meilleur. Bien sûr, être simple ce n'est pas être infaillible. La passion du Christ le montre bien, le peuple a vite fait parfois de se transformer en foule manipulable et violente. Et chacun de nous peut se demander : aurais-je été avec ceux qui louaient en Jésus leur roi, quand il entrait dans Jérusalem ? Aurais-je été avec ceux qui hurlaient et se moquaient, quand il était face à ses juges et ses bourreaux ?

Quelle est la marque du peuple bien disposé, le jour des Rameaux ? Avant tout, ses membres reconnaissent que Celui qui vient les dépasse. Ils sont capables de renoncer à leurs atours, de se défaire de leurs manteaux pour en faire un chemin, en un mot : de sortir des apparences. C'est un premier rapprochement avec le Christ, lui qui s’est dépouillé, " vidé de lui-même » (Ph 2), pour devenir semblable à nous.

Surtout, ils reconnaissent en Jésus celui qui accomplit les promesses, et porte la plus haute espérance. Le Christ vient nous donner sa paix qui n’est pas la platitude des bons sentiments, mais la plénitude : la multitude des Rameaux le sent. Avec confusion, « le cœur transpercé », elle se le rappellera le jour de la Pentecôte. Beaucoup demanderont alors le baptême pour former avec le Seigneur un peuple nouveau. Nous qui cherchons ce renouveau, il nous faut aussi passer par le mystère pascal : sortir de la foule, renoncer à notre individu égoïste et suivre Jésus jusqu'au bout, pour trouver ensemble la résurrection.

Père Guillaume Leclerc.

Edito du 6 avril 2025 "Faisons germer des signes d'espérance"


Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement agit dans le monde entier. Mais, à l’image de Dieu qui nous laisse la création à construire, ou encore en cohérence avec la belle notion de subsidiarité qui est inscrite dans la doctrine sociale de l’Église, le CCFD-Terre Solidaire aide des « partenaires ».
Ces partenaires sont des structures locales, dans des lieux en souffrance ou en développement, qui sont expertes de leurs communautés et territoires. L’Espérance du jubilé doit aussi passer ici par l’agir concret. Il s’agit de s’informer, de chercher à comprendre, d’exprimer notre générosité, de faire ainsi germer des signes d’espérance.

Il y a mille urgences dans le monde. Cependant, au cours de ce carême, notre attention se tournera spécifiquement vers quatre partenaires :

* L’IFDP agit dans le Sud Kivu, région au bord de la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo. Dans ce pays où 80 % des personnes vivent directement de la terre, l’IFPD travaille à la construction de la paix par la résolution des conflits liés à la terre.

* SNEHA, dans l’état du Tamil Nadu en Inde, structure au service des communautés qui vivent de la pêche artisanale et font face à l’industrialisation de l’exploitation des ressources de la mer. SNEHA veut faire reconnaître la souveraineté des « peuples de l’océan » tout en protégeant les milieux.
Au Brésil se joue un long combat entre l’agrobusiness puissant, sans vergogne, aux mains de quelques-uns, et les petits paysans et les sans-terre. Ce combat peut aller jusqu’à l’assassinat de sans-terre ou de militants.

* ASSESOAR regroupe des paysans et paysannes qui construisent des filières de production économiquement viables et durables.

* Enfin au Maroc, la FNSA réunit 16 syndicats du secteur agricole et vise à lutter contre l’accaparement des terres par l’agriculture industrielle d’exportation. Cette structure fédère des producteurs, des forestiers, des pêcheurs, des associations de femmes mais aussi des fonctionnaires, lui donnant une vision complète des enjeux agricoles et sociaux, à la fois technique et politique.

Ces quatre partenaires sont enracinés dans leurs pays, ils ont l’intelligence des situations, la pleine conscience des urgences et l’expérience de ce qui peut fonctionner. Ils y travaillent ardemment pour la dignité et la subsistance de leurs frères et sœurs, qui sont aussi nos prochains.
Soutenons-les en chrétien-ne-s par notre collecte généreuse.

L’équipe CCFD-Terre Solidaire.

Edito du 30 mars 2025 "Prières sur le peuple"

Pendant le temps du Carême, le missel propose chaque jour, avant la bénédiction finale, une « Prière sur le peuple ». Voici celles de cette quatrième semaine du Temps du Carême que vous pourrez méditer jour après jour.

* Prière sur le peuple du 4è dimanche du Carême :
Protège, Seigneur, ceux qui te supplient, soutiens les faibles, fais revivre sans cesse par ta lumière ceux qui marchent dans les ténèbres de la mort, et accorde à ceux que ton amour a délivrés de tout mal de parvenir aux biens suprêmes. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le lundi de la 4è semaine :
Donne à ton peuple, Seigneur, d'être renouvelé à l'intérieur et à l'extérieur, et, puisque tu ne veux pas qu'il se laisse arrêter par les plaisirs du corps, fais-lui trouver sa force dans le chemin spirituel que tu lui proposes. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le mardi de la 4è semaine :
Dieu de miséricorde, fais que ton peuple soit toujours fidèle à te servir et reçoive constamment de ta bienveillance ce qui lui est profitable. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le mercredi de la 4è semaine :
Que ta tendresse, Seigneur, entoure et protège ceux qui te servent ; alors, faisant le bien en ce monde, ils parviendront jusqu'à toi, le souverain bien. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le jeudi de la 4è semaine :
Seigneur Dieu, défenseur de ceux qui espèrent en toi, bénis ton peuple, donne-lui salut et protection, gouverne-le, afin que, libéré des péchés, hors d'atteinte de l'ennemi, il persévère toujours dans ton amour. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le vendredi de la 4è semaine :
Tourne ton regard, Seigneur, vers ceux qui te servent et se confient en ta miséricorde ; dans ta bienveillance, accorde-leur la protection de ton secours. Par le Christ, notre Seigneur.

* Pour le samedi de la 4è semaine :
Regarde ton peuple, Seigneur, tandis qu'il se hâte au-devant des fêtes qui approchent ; que ta grâce généreuse l'accompagne, afin qu'il trouve dans les réconforts visibles une aide pour s'élancer avec plus d'ardeur vers les biens invisibles. Par le Christ, notre Seigneur

Père Jean-Luc Abadie.

Edito du 23 mars 2025 "Société Saint-Vincent de Paul"


La première prière de ce dimanche nous incite à guérir du péché par le Jeûne, la Prière et le Partage.
Au 19è siècle, Frédéric Ozanam, s'inspirant de saint Vincent de Paul, a incité ses confrères à partager avec les plus pauvres. C’est ce que continuent à faire les Conférences Saint-Vincent-de-Paul.

En 2024, notre Conférence d’Antony :
– a visité 6 personnes seules ou en EHPAD
– a distribué 3028 colis de produits alimentaires pour 623 personnes (soit 29 tonnes)
– a apporté pour une soixantaine de familles et d'étudiants des aides financières, matérielles (appareils ménagers, puériculture....) et/ou un accompagnement administratif, et a accompagné ou accueilli de nombreuses personnes tous les jeudis après-midi de l'année
– a distribué des cadeaux de Noël aux enfants des familles bénéficiaires de colis alimentaires.

Ces aides ne sont possibles que grâce à une subvention municipale et surtout grâce à vos dons, notamment aux quêtes mensuelles à Saint-Saturnin. Soyez-en grandement remerciés.
Nous fonctionnons en lien étroit avec les autres associations caritatives de la ville et les services sociaux.
Notre équipe fraternelle, exclusivement composée de bénévoles qui se relaient, est présente tout au long de l'année mais elle a un besoin urgent de renouvellement !
NOUS VOUS LANÇONS « UN APPEL À SERVIR ! »

Quelles que soient vos compétences, nous avons besoin de vous pour présider et coordonner notre équipe, accueillir chaleureusement et soutenir des personnes en difficulté, animer de nouveaux ateliers.
Plus nous serons nombreux, plus légère sera la tâche ! Venez nous rejoindre !

Les membres du bureau de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul
de Saint-Saturnin – 06 95 68 57 18 - csvp@saintsat.org

Edito du 16 mars 2025 "Se confesser"


"Mais pourquoi se confesser souvent ? Je n’ai pas besoin du prêtre… C’est trop facile de se confesser… ou plutôt c’est trop culpabilisant de se confesser ! Je n’ai pas envie…" : nous avons tous de bonnes (et de mauvaises) excuses pour éviter de recevoir le pardon du Seigneur.

Pourtant, la confession, comme tout sacrement, est un sacrement de joie ! De joie, pour le Seigneur et pour le pénitent qui retrouve la joie d’être fils dans le Fils.
La confession fréquente, même de simples péchés véniels, nous aide à déraciner les mauvaises habitudes et purifie notre conscience. En effet, la grâce de la confession est d’effacer les péchés, mais aussi de donner lumière et force pour éviter de tomber plus bas et pour progresser vers un amour plus parfait de Jésus.

Identifier notre péché et nous confesser, c’est une expérience de libération, de libération pascale, de la mort à la vie ! Rappelez-vous que le prêtre est là pour relever le pécheur, non pour l’écraser. Depuis que je suis prêtre, je suis toujours dans l’admiration de voir un pénitent revenir vers Dieu en demandant pardon. Je me sens tellement petit et je veux être juste la bouche et les oreilles de Dieu.
Le saint Curé d’Ars, qui passait sa journée à donner ce beau sacrement, disait : « Ce n'est pas le pécheur qui revient à Dieu pour Lui demander pardon, mais c'est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à Lui. » Si parfois, on n’a pas envie, c’est sûrement parce qu’il faut y aller. Ayez foi en l’amour de Dieu et allez avec courage demander le pardon de Dieu.

Durant ce temps de carême, il est juste et bon de prendre le temps de recevoir ce beau sacrement de la réconciliation. Mgr Rougé, dans son message d’entrée en Jubilé, évoque cinq pèlerinages que nous pouvons faire. Le deuxième est un pèlerinage vers la miséricorde du Seigneur, qui se révèle en particulier dans le sacrement de réconciliation, « point de départ irremplaçable d'un véritable chemin de conversion » comme l’écrit le Pape François.

Alors chers amis, n’hésitons plus ! Allons rapidement demander pardon au Seigneur. Les paroisses proposent plusieurs créneaux de confession et c’est une chance. N’attendons pas la semaine Sainte pour vivre une expérience pascale, pour vivre une libération.

Père Xavier VERMERSCH.

EDITO du 9 mars 2025 "Allons à la source"


"Mon père était un Araméen nomade" : comme notre lointain père Abraham, comme les Hébreux après lui, nous sommes faits pour nous déplacer.
Nous ne sommes pas faits pour stationner sur nos positions plus ou moins acquises, mais pour avancer à travers le désert, de campement en campement.

Changer de place nous permet de changer notre coeur. Nous le savons bien : ce n'est pas dans les périodes où nous sommes confortablement installés, contents de notre sort et de nous-mêmes, que nous devenons vraiment meilleurs. Nous progressons bien davantage quand nous devons nous confronter à la remise en cause, à la sécheresse, à la stérilité apparente. C'est aussi dans ces moments de crise que nos relations usées peuvent se débloquer. Car alors, il peut surgir du neuf, de l'inattendu.

Le Carême nous propose une traversée du désert, pour permettre cette conversion. Il nous invite à persévérer dans l'épreuve, donc à nous laisser éprouver dans les deux sens du mot : acceptons d'être testés, passés au creuset, afin de devenir éprouvés, expérimentés et purifiés. Quels sont les poids morts qui nous alourdissent ? Quelles sont les carences qui nous marquent ? En se vidant de ce qui l'encombre, notre cœur se dilatera, et nous avancerons de plus en plus facilement vers la Source d'eau vive qui nous attend.

Père Guillaume Leclerc.

Edito du 2 mars 2025 "Comment vivre avec courage"


La force d'âme : voici donc la plus "combative" des vertus.(...) La pensée antique n'imaginait pas un homme sans passions : ce serait une pierre. Et les passions ne sont pas nécessairement le résidu d'un péché, mais elles doivent être éduquées, elles doivent être dirigées, elles doivent être purifiées par l'eau du baptême, ou mieux par le feu de l'Esprit Saint. Un chrétien sans courage, qui ne plie pas ses propres forces au bien, qui ne dérange personne, est un chrétien inutile.

Pensons-y ! Jésus n'est pas un Dieu diaphane et aseptisé, qui ne connaît pas les émotions humaines. Au contraire, face à la mort de son ami Lazare, il fond en larmes. Devant la mort de son ami Lazare, il fond en larmes ; et dans certaines expressions transparaît son âme passionnée, comme lorsqu'il dit : "Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !" ; et face au commerce dans le temple, il réagit vivement. Jésus avait de la passion.

La force d'âme est avant tout une victoire contre nous-mêmes. La plupart des peurs qui surgissent en nous sont irréalistes et ne se réalisent pas du tout. Mieux vaut alors invoquer l'Esprit Saint et tout affronter avec une patiente force d'âme : un problème à la fois, comme nous le pouvons, mais pas seuls ! Le Seigneur est avec nous, si nous lui faisons confiance et cherchons sincèrement le bien. Alors, dans chaque situation, nous pouvons compter sur la providence de Dieu qui nous sert de bouclier et d'armure.

Aux épreuves intérieures s'ajoutent les ennemis extérieurs, que sont les épreuves de la vie, les persécutions, les difficultés auxquelles on ne s'attendait pas et qui nous surprennent. En effet, nous pouvons essayer de prévoir ce qui va nous arriver, mais la réalité est en grande partie faite d'événements impondérables, et dans cette mer, notre bateau est parfois ballotté par les vagues. La force d'âme fait alors de nous des marins résistants, qui ne s'effraient pas et ne se découragent pas.

La force d'âme est une vertu fondamentale parce qu'elle prend au sérieux le défi du mal dans le monde. Certains prétendent qu'il n'existe pas, que tout va bien, que la volonté humaine n'est pas parfois aveugle, que dans l'histoire il n’existe pas des forces obscures porteuses de mort. Mais il suffit de feuilleter un livre d'histoire, ou malheureusement même les journaux, pour découvrir les actes néfastes dont nous sommes en partie victimes et en partie protagonistes : guerres, violences, esclavage, oppression des pauvres, des blessures jamais guéries et qui saignent encore. La vertu de force nous fait réagir et crier un "non", un "non" catégorique à tout cela. Dans notre Occident confortable, qui a quelque peu édulcoré les choses, qui a transformé le chemin de la perfection en un simple développement organique, qui n'a pas besoin de lutter parce que tout lui semble identique, nous ressentons parfois une saine nostalgie des prophètes. Mais elles sont très rares les personnes inconfortables et visionnaires. Il faut que quelqu'un nous sorte de la mollesse dans laquelle nous nous sommes installés et nous fasse répéter résolument notre "non" au mal et à tout ce qui conduit à l'indifférence. "Non" au mal et "non" à l'indifférence ; "oui" au cheminement, au cheminement qui nous fait avancer, et pour cela nous devons lutter. Redécouvrons donc dans l'Évangile la force d'âme de Jésus et apprenons-la du témoignage des saints et des saintes. Merci.

Edito du 16 février 2025 "Je ne vous promets pas..."


Le 18 février 1858, à la Grotte de Lourdes, l'Apparition, 'Aquero', comme disait Bernadette Soubirous, parle pour la première fois....

À Bernadette qui lui tend une écritoire et une plume pour écrire, elle répond - c'est sa première parole : « Ce n'est pas nécessaire ». La Visiteuse ne veut pas décliner son nom ou ses titres. Elle préfère l'intimité du dialogue cœur à cœur. Puis elle enchaîne : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant 15 jours ? » Voulez-vous... L'emploi du vouvoiement surprend Bernadette, elle qui était de petite taille et qu'on tutoyait universellement, quand on ne s'embarrassait même pas de formules dialogales pour s'adresser à cette pauvresse. Et Aquero ajoute : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde mais dans l'Autre ». On peut aussi traduire [Marie parlait en patois bigourdan] : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse de bonheur de ce monde, mais (du Bonheur) de l'Autre ».

Un certain nombre d'entre nous auront l'occasion de se rendre à Lourdes en cette année 2025 : avec le Frat (rassemblement des lycéens d'Ile de France durant la Semaine Sainte), avec le pèlerinage des Béatitudes en juillet, ou le 'National' autour du 15 août, ou le 'Rosaire' début octobre, ou encore, bien sûr, notre pèlerinage diocésain de Nanterre dans la deuxième quinzaine d'octobre, ou encore en d'autres occasions.

Voici donc trois pépites confiées à Bernadette qui peuvent éclairer notre démarche de pèlerin, même quand nous ne le sommes que par le chapelet quotidien de 15h30 retransmis par les ondes.
« Ce n'est pas nécessaire ». Pèlerin, allège-toi de tout ce qui peut te détourner de la Rencontre. À Lourdes, on vient 'comme on est', dans la vérité de son être. On peut déposer à la Grotte ses fardeaux ; la Présence lumineuse qui irradie de ce qui ressemble à une impasse, un cul de four, n'a point besoin d'artifices mais de confiance.
« Voulez-vous me faire la grâce... ? » Nous sommes précédés et nous sommes attendus. « Quelle joie de te rencontrer ! », proclament les calicots attachés au fronton de nos églises paroissiales. « Quelle joie » murmure Marie ; et, comme à Cana, elle nous tourne vers son Fils.
« Je ne vous promets pas... » Malgré les apparences, à Lourdes, nous n'allons pas… faire provision de grâces, si on peut dire. Ayons des ambitions plus grandes et plus vraies : désirons goûter là-bas un peu à la Béatitude éternelle pour en revenir transformés : « Pèlerins de l'Espérance » !

Père Jean-Luc Abadie

Edito du 9 février 2025 "Le dimanche de la santé"


Aujourd’hui, nous vivons le dimanche de la santé. Au cours de cette journée, il est bon de rendre visible et de remercier chaleureusement les acteurs de la santé dans nos communautés chrétiennes : 
l’ensemble des « soignants » (ils sont nombreux et leurs métiers sont variés !), les « aidants », les visiteurs de malades, les équipes d’aumônerie de l’hôpital et de maisons de retraite.

Beaucoup de nos paroissiens œuvrent, parfois dans l’ombre, au bien-être physique et moral de nos frères et sœurs malades. Prendre soin de son prochain est important et leur présence attentive en est la preuve. Au cours de ce dimanche, nous vivrons à Saint-Maxime le sacrement des malades. Ce sacrement est souvent méconnu, voire inutilisé. Pourtant, comme tout sacrement, le sacrement des malades est un moment de joie qui doit être vécu en communauté. Lors de la célébration, le prêtre impose les mains sur la personne malade et fait une onction d’huile sur son front et sur ses mains.

L’onction des malades n’est pas faite que pour les centenaires de nos paroisses mais « aussi, le temps opportun pour la recevoir est-il certainement déjà arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort à cause de la maladie, par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse » nous rappelle le catéchisme de l’Église. Il est approprié aussi de recevoir l’Onction des malades au seuil d’une opération importante. Il en va de même pour les personnes âgées dont la fragilité s’accentue.

La grâce spéciale du sacrement de l’Onction des malades a plusieurs effets :
- l’union du malade à la Passion du Christ, pour son bien et pour celui de toute l’Église
- le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse
- le pardon des péchés si le malade n’a pas pu l’obtenir par le sacrement de la Pénitence
- le rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel
- la préparation au passage à la vie éternelle

N’oublions jamais de prier pour les frères et sœurs malades et âgés de nos communautés. Que le Seigneur leur donne la force et l’espérance dans les épreuves de la maladie !

Père Xavier Vermersch.

Edito du 2 février 2025 "Si cette goutte d'eau n'existait pas, elle manquerait"


« Aussitôt que je crus qu'il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui » :
avant d'arriver à cette évidence personnelle, saint Charles de Foucauld avait cherché un sens à sa vie dans bien des directions, explorant bien des recoins obscurs. Sa conversion éclatante ne mit pas fin à sa quête d'absolu, mais l'amplifia au contraire. C'est ainsi qu'il devint successivement moine, pauvre pèlerin et serviteur, prêtre diocésain, et finalement ermite au fond du Sahara.

Que leur histoire soit extraordinaire ou banale en apparence, tous ceux qui se donnent à Dieu dans la vie consacrée témoignent de cette même quête de l'Absolu. Qu'ils vivent solitaires ou en communauté, dans une clôture ou au beau milieu du monde, ils sont appelés à être seuls avec le Seul, pour mieux être unifiés et unis à tous. Il ne s'agit pas pour eux de se punir ou de se priver du bonheur, mais de le trouver en partant à la rencontre de Dieu. À travers la prière et le service, cette rencontre porte du fruit de façon très mystérieuse. « Nous réalisons que ce que nous accomplissons n'est qu'une goutte dans l'océan », disait ainsi Mère Teresa, « mais si cette goutte n'existait pas dans l'océan, elle manquerait. »

Chaque fois que l'Église traverse une crise profonde, la réponse de Dieu passe par l'envoi de nouveaux saints, complètement inattendus. Elle passe en particulier par de nouvelles vocations consacrées. Pour cette raison, il est vital de prier pour la vie consacrée, dans nos familles et nos communautés. La Journée mondiale des consacrés, que nous célébrons en même temps que la Présentation du Seigneur ce 2 février, nous invite à rendre grâce pour les vies déjà données. Plus encore, elle nous engage à supplier Dieu pour que de nombreux jeunes entendent l'appel et se lèvent à leur tour. À la Cène, c'est la prière finale de Jésus, lui qui est le premier consacré : « Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés dans la vérité » (Jn 17,19).

Père Guillaume LECLERC.

Edito du 26 janvier 2025 "Vous avez un nouveau message"


Ce 26 janvier, nous célébrons à l'invitation du Pape François le Dimanche de la Parole de Dieu... 
"Est-ce bien nécessaire ?" se demanderont peut-être certains. De fait, dans la vie d'un chrétien cohérent, chaque dimanche de l'année devrait être un nouveau Dimanche de la Parole, un jour où l'Écriture retentit en nous de façon nouvelle. Mais qui se vantera d'en être arrivé là ? Trop souvent, nous écoutons l'Évangile d'une façon distraite, les mots coulent sur nous comme l'eau sur les plumes d'un canard, ou bien - et c'est peut-être plus grave - nous sommes sûrs d'avoir tout parfaitement compris.

Proclamée en assemblée ou lue dans le secret, la Parole de Dieu nous est pourtant envoyée pour nous surprendre. Qu'elle nous procure une consolation introuvable ailleurs, ou qu'elle nous ébranle dans nos bases les plus assurées, elle peut nous changer. Nul n'a mieux décrit son impact que l'épître aux Hébreux : "Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes." Littéralement : "nous aurons à lui rendre une parole."

Il y a bien des manières de savourer l'Écriture Sainte, de la déguster comme un mets d'exception ou de l'assimiler par une longue rumination. Mais à chaque fois, il s'agit de la recevoir comme un message nouveau et personnel. Dieu nous y parle directement. Il s'adresse alors à nous comme un père à son enfant, comme un ami à un ami, comme un fiancé à celle qu'il chérit. Il nous apporte une Bonne Nouvelle, c'est-à-dire une Nouvelle fondamentalement bonne, qui rend le bonheur possible là où il était absent. Enfin, il nous donne les mots justes pour lui répondre, et pour rejoindre notre prochain. Noyé dans le flot des mots convenus, le monde a tellement besoin d'hommes et de femmes de parole.
La Parole de Dieu peut faire de nous cette personne authentique, dont le Oui soit vraiment Oui.

Père Guillaume LECLERC.

Edito du 19 janvier 2025 "L'unité des Chrétiens"

Durant la semaine du 18 au 25 janvier, nous sommes invités à prier plus particulièrement pour l’unité des chrétiens.

Tout d’abord, vous le savez, il existe une seule et unique Église, instituée par le Christ. Pourtant, plusieurs communions chrétiennes se présentent comme le véritable héritage de Jésus. Toutes confessent qu’elles sont disciples du Seigneur mais ont des attitudes différentes. Cette division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ car Jésus veut que « tous soient un, de même que toi, Père, tu es en moi et moi en toi » (Jn 17, 21).

Cette division est triste, comme toute séparation. Mais nous vivons cette année une année jubilaire. Cette année sainte a pour heureuse coïncidence les 1700 ans du premier concile œcuménique de l’histoire : le Concile de Nicée.
Cette commémoration nous offre une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante et porte des fruits. La semaine de prière est donc une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.

C’est pourquoi l’Église exhorte tous les fidèles à reconnaître les signes du temps et à prendre une part active à l’effort œcuménique. Nous sommes appelés à avoir plein de sollicitude pour nos frères séparés en priant pour eux et en faisant le premier pas. Ensuite, il n’y a pas de véritable œcuménisme sans conversion intérieure. En effet, c’est du renouveau de l’âme, du renoncement à soi-même et d’une libre effusion de charité que partent et mûrissent les désirs de l’unité. Nous devons nous souvenir que nous pourrons favoriser l’union des chrétiens si nous nous appliquons à vivre selon l’Évangile. Plus étroite sera notre communion avec le Père, le Fils et l’Esprit Saint, plus nous pourrons rendre intime et facile la fraternité mutuelle.

Enfin, nous savons que la réconciliation entre tous les chrétiens, dans l’unité d’une seule et unique Église du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines.
C’est pourquoi nous pouvons mettre notre espérance dans la prière du Christ pour l’Église, dans l’amour du Père à notre égard et dans la puissance de l’Esprit Saint. Car comme nous le dit saint Paul, « l’espérance ne déçoit pas. L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).
Père Xavier VERMERSCH.

Edito du dimanche 12 janvier 2025 "Un anniversaire au coeur du Jubilé"


Extraits de la Lettre des évêques de France à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du Concile de Nicée


Vers un jubilé de l’Espérance
6. Espérer revient toujours à « espérer contre toute espérance » (Rm 4, 18). L’Espérance repose en définitive sur la certitude du salut en Jésus-Christ : « Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. (…) Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4, 14-16). Elle repose sur la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit-Saint, qui répand l’amour dans les cœurs (Cf. Jn 15, 26 ; Rm 5, 5).

Un anniversaire au cœur du Jubilé
8. Il se trouve qu’en cette année jubilaire, 2025 ans après la naissance du Sauveur selon notre calendrier, nous célébrerons aussi le 1700è anniversaire du premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, réunion de tous les évêques convoqués par l’empereur Constantin qui avaient pu rejoindre Nicée, aujourd’hui ville de Turquie. 9. Ce n’est pas une coïncidence anecdotique : il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée. En effet, la question qui agitait l’Église en l’an 325, au moment du concile, garde une profonde actualité. Quelle était-elle ? Il s’agissait de préciser l’identité de Jésus. (...) Certains chrétiens, notamment sous l’influence d’Arius, prêtre d’Alexandrie en Égypte, niaient sa divinité. Que Dieu « prenne chair », se fasse homme, ne leur semblait pas digne de l’image qu’ils se faisaient de Dieu. Ils voulaient préserver l’absolue transcendance de Dieu, au prix d’une méconnaissance de Jésus lui-même.
10. Les évêques réunis à Nicée ont alors affirmé la « consubstantialité » de Jésus-Christ avec le Père. Ce qui se traduit, dans la profession de foi dite de Nicée-Constantinople, par cette formule que nous récitons sans peut-être en mesurer suffisamment la portée : « Il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lu mière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, consubstantiel au Père (…) ». La formule « consubstantiel au Père » a été choisie pour dire la relation de Jésus au Père. Quoique distincts, le Père et le Fils partagent une même « substance » divine. Cette précision du Credo n’enferme évidemment pas le mystère de Dieu, infiniment plus grand que nos pauvres mots, dans une définition. Mais elle écarte l’idée que Dieu le Père aurait envoyé un être intermédiaire, un ange supérieur ou un surhomme, pour nous sauver. Non : Dieu lui-même, Dieu au sens le plus haut de ce terme, vient à nous en Jésus, pour nous sauver. En nous gardant fidèles à ce que Jésus a révélé de lui-même, de son Père et de l’Esprit, la profession de foi protège ce mystère contre notre tentation de le réduire en l’adaptant aux capacités limitées de notre raison et à nos schémas sur Dieu. Il ne s’agit donc pas d’une pure querelle de mots : il en va de la vérité de notre foi et donc de la vérité de notre salut.

EDITO DU DIMANCHE 5 JANVIER 2025 "L'espérance ne déçoit pas"


"Un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté. Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ", disait Churchill. Notre tempérament peut balancer d'un côté ou de l'autre. Nous pouvons aussi, à certains moments de notre vie, être entourés par beaucoup d'opportunités, ou beaucoup de difficultés au contraire. Mais si nous sommes chrétiens, nous serons toujours appelés à espérer. La foi, en effet, est le don qui permet d'espérer contre toute espérance.

Devenir pèlerins de l'espérance, telle est l'invitation que fait le Pape François à chacun de nous, en entrant dans le jubilé de l'année 2025. Celui-ci s'est ouvert le 24 décembre à Rome pour toute l'Église, puis le 29 décembre à la cathédrale de Nanterre pour notre diocèse. Il sera proclamé le 12 janvier dans notre paroisse. Un jubilé, dans la Bible, n'est pas seulement un débordement de joie. C'est une occasion spéciale pour remettre les dettes, laisser derrière soi le mal commis, recommencer à neuf. Cela vaut aussi pour nous aujourd'hui ; et justement, "la petite espérance est celle qui toujours commence" (Charles Péguy).

Espérons, si nous avons des attentes fortes, des raisons claires de compter sur une vie meilleure. Espérons aussi, et davantage, si ces attentes et ces raisons nous manquent : car c'est maintenant que Dieu veut nous surprendre, c'est maintenant qu'il agit. Ainsi donc, que cette année nouvelle nous donne de laisser les peurs qui nous retiennent et d'avancer fermement, comme si nous voyions Celui qui est invisible. Si nous suivons le Seigneur sur son chemin de passion et de résurrection, le meilleur sera toujours devant nous. Il sait bien mieux que nous ce qui peut faire notre bonheur, et il le prépare. Si nous le suivons, il ne nous décevra pas.

 
Père Guillaume Leclerc.

Edito du dimanche 22 décembre 2024 "Retrouver un coeur d'enfant"

On pourrait tout à fait comparer l'histoire entre Dieu et les hommes à l'histoire d'un père à la recherche de ses enfants. En tout cas, c'est ainsi que Dieu lui-même la présente, au début du livre d'Isaïe : "J'ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de son maître, Israël ne connaît pas, mon peuple ne comprend pas" (Isaïe 1,2-3).

Cet éloignement des enfants remonte aux origines. Déjà Adam et Eve se cachent, pour échapper au regard de Dieu. Aveuglés par le mal, nous confondons le Père plein de tendresse avec un surveillant méfiant ou un juge implacable. Aimer le Père peut se révéler plus difficile encore, quand notre image des parents a été déformée. Si nos blessures familiales peuvent amplifier le phénomène, cependant, elles n'expliquent pas tout. Fondamentalement, une part de nous-même ne veut ni voir Dieu ni l'entendre. Sans se décourager, celui-ci pourtant nous appelle : "Où es-tu ?" (Gn 3,9).

Pour retrouver ses enfants, le Père passe par bien des signes et des messagers. Mais nous continuons d'avoir peur. Qui pourra nous rendre l'amour filial ? Qui nous donnera la paix qui nous fait défaut ? Pour lever toutes nos barrières, Dieu envoie finalement son Fils. Parce qu'il vient en tout-petit, humble et vulnérable, nous n'avons pas à craindre que l'Enfant Jésus nous accuse et nous juge. Parce qu'il est tout entier saint, pur, lumineux, il peut chasser toutes nos ténèbres, laver toutes nos souillures, guérir toutes nos blessures.

Plus profondément encore, l'Enfant Jésus peut nous remplir de sa propre Vie, de son Esprit filial. Telle est la paix de Noël, une plénitude qui va bien au-delà de l'absence de conflits. Le Fils de Dieu peut créer en nous un cœur d'enfant, pour dire sans réserve au Seigneur : "Tu es notre Père !" (Isaïe 64,7). Telle est la joie de Noël, la joie d'être rejoint par Celui qui nous aime de façon inconditionnelle, et de le retrouver.

Père Guillaume Leclerc.

Edito du dimanche 15 décembre 2024 "Secours Catholique, quand la solidarité s'éloigne"


Cette année, la Mission du Secours Catholique - Caritas France décrite dans son projet national est « en tant que service de l’Église Catholique, de soutenir les plus fragiles. [...] Ses acteurs [...] luttent contre les causes de pauvreté, d’inégalité et d’exclusion et proposent des alternatives, au service du bien commun ».

« Quand la solidarité s’éloigne » titre le rapport statistique 2024 du Secours Catholique sur l‘état de la pauvreté en France. Quelles sont les causes de cette situation ?
- les conditions d’accès aux droits, qui sont de plus en plus restrictives
- la dématérialisation des procédures et la déshumanisation des services, qui rendent inaccessible la possibilité de faire valoir ses droits aux prestations sociales.
Les statistiques montrent que 43% des droits ne sont pas utilisés par les personnes.

Mais, à Antony, avec le Secours Catholique,
* nous assurons les liens avec toutes les personnes qui nous sont envoyées ou se présentent à nos accueils de jour : La Pause, le thé/café Saint-Jean, ou à notre accueil de nuit à Saint-Saturnin
* nous ouvrons les portes de nos permanences : migrants, DALO, accueil fraternel, accompagnement scolaire, Ma P’tite Échoppe
* nous cheminons aux côtés de nos frères les plus démunis
* nous les écoutons, nous prenons le temps de comprendre leur situation et nous constituons avec eux les dossiers nécessaires. Nous les accompagnons dans les démarches indispensables à la reconnaissance de leurs droits.
Ce n’est pas un chemin facile, mais à plusieurs nous nous soutenons et redonnons un peu de dignité et de force à chacun. 

Ce dimanche, dans le cadre de l’opération 10 millions d’étoiles, nous serons sur les parvis de nos églises de Saint-Saturnin et de Saint-Maxime pour vous proposer des bougies de Noël et autres objets « fabriqués main ». 

N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour mieux nous connaître. À très bientôt ! 

Nicole Rebours, pour l’équipe du Secours Catholique d’Antony

Edito du 8 décembre 2024 "L'Immaculée Conception"

 

Cette année, nous fêterons dans la joie l’Immaculée Conception le 9 décembre. Oui, cette année nous célébrons cette fête lundi 9, car le 8 décembre la solennité de la résurrection prime sur toute autre fête. La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie nous rappelle la destinée unique de cette femme juive, choisie par Dieu.
Pour la foi chrétienne, la Vierge Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse en 431, « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme promulgué par le pape Pie IX le 8 décembre 1854, Marie est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

Pourquoi ce dogme ? Tout d’abord, un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, à sa proclamation dans la Bulle Ineffabilis Deus, le Pape Pie IX déclarait : « Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ». En d ’autres termes, pour accueillir le Fils de Dieu, Marie ne pouvait avoir en son cœur aucune trace d’hésitation ou de refus. Dieu avait besoin que le don de son amour rencontre une foi parfaitement pure, une âme sans péché. Seule la grâce divine pouvait ainsi la préparer et elle en est comblée (Lc 1, 28). Comme un fruit anticipé du pardon offert par Jésus sur la croix, Marie, qui a été conçue normalement par l’union de son père et de sa mère, est immaculée, pure de tout péché. Elle est préservée de cette séparation avec Dieu qui marque l’homme dès le début de son existence, le péché originel.

La Sainte Vierge Marie, dès l’origine, a été totalement étrangère au péché. C’est pourquoi, dans toutes les apparitions, elle se montre toujours merveilleusement belle, rayonnante de lumière et de bonté.

Chers amis paroissiens, aimons toujours la Vierge Marie. Aimons-la et prions-la chaque jour ! Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, un véritable amoureux de la Sainte Vierge disait : « Marie est le moyen le plus assuré, le plus aisé, le plus court et le plus parfait pour aller à Jésus-Christ ». Alors, n’hésitons plus !
Père Xavier Vermersch.

Edito du 1er décembre 2024 "Voici le nouveau temps de l'Avent"

"Voici de nouveau le Temps de l'Avent" ou bien "Voici, nouveau, le Temps de l'Avent "

Optons plutôt pour la seconde attitude pour vivre ce temps de l'Avent... Car s'il revient chaque année, ce n'est pas qu'une nouvelle année liturgique 'remettrait à zéro' les 'compteurs' du temps. Le temps liturgique, rythmé par l'année liturgique qui commence ce premier dimanche de l'Avent, ne nous fait pas parcourir chaque année un même itinéraire. Il nous fait aller de l'avAnt en inscrivant plus profondément dans nos vies le mystère pascal du Christ que nous célébrons, en particulier en chaque eucharistie.

Nous avançons avec la Création entière vers l'avènement du Seigneur Jésus Christ qui « récapitulera toutes choses en lui » au temps de sa Venue glorieuse (Ep 1, 7), ce Jour où tout sera touché et transfiguré par la force de Résurrection dévoilée en Jésus vivant au matin de Pâques. Et chacun de nous avance vers la rencontre avec le Christ vivant que nous attendons lorsque nous fermerons les yeux au monde présent. Déjà, nous aurons part à la Gloire du Dieu vivant, même s'il faudra que l'Amour de Dieu nous purifie pour nous en rendre pleinement capables et si cette Gloire ne se manifestera dans sa plénitude qu'au Jour final où « Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 28).

Ainsi, le temps de l'Avent a deux orientations :
» Du 1er au 17 décembre, il nous tourne vers l'Avènement du Seigneur Jésus Christ à la plénitude des temps. Il avive en nous ce désir du Monde nouveau et de la Terre nouvelle où règneront la Justice et la Paix dans l'Amour victorieux. Et puisque « nous avons été baptisés dans la mort (et la Résurrection) du Christ » (Ro 6,3), notre vocation présente est déjà d'être acteurs de cet Avènement en faisant de l'Évangile notre guide de vie, dans la force de l'Esprit-Saint qui œuvre en nous et qui travaille avec nous à la tâche de ce monde nouveau.

» Du 17 décembre à la fête de Noël-Epiphanie-Baptême du Seigneur, où nous célébrons le même mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu en notre chair, nous fixons plus particulièrement nos yeux, notre cœur, notre désir, sur l'Enfant de la crèche. En lui se dévoile, par toute sa vie terrestre, sa mort et sa Résurrection, le dessein d'Amour de Dieu pour chacun et pour l'Humanité entière.

À nous de ne pas entortiller Jésus dans les langes d'un passé plus ou moins mythifié, comme pourraient nous y inciter nos crèches familiales, paroissiales ou autres, si familières. Jésus ne naît pas 'pour nous' dans la nostalgie bucolique d'un temps jadis ; il « se tient à la porte (de notre cœur), et il frappe » (Ap 3, 20) pour que nous vivions avec lui et que nous mettions toute notre existence dans sa Lumière, dans le sillage de l'Évangile. C'est à cela que nous invite saint Pierre avec ses mots : « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix ».

Père Jean-Luc Abadie.

Edito du 24 novembre 2024 "Le Roi qui ne déçoit pas"


À chaque grande échéance politique, notre société espère : quand viendra le dirigeant providentiel qui résoudra enfin tous ses problèmes ? En parallèle, elle s'effraie : que se passera-t-il si l'on désigne un chef catastrophique qui aggravera encore tous ces problèmes ? Ballotés entre l'espoir et la frayeur, nous sommes perpétuellement déçus, perpétuellement tendus. Le Christ vient nous promettre tout autre chose.

Si nous fêtons ce dimanche le Christ Roi de l'univers, il faut bien le reconnaître, le Royaume annoncé par le Christ n'est pas encore parfaitement visible autour de nous. La lettre aux Hébreux le constate : « Actuellement nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis ». Les ténèbres gardent une réelle emprise, elles semblent même parfois l'étendre. Pourtant, elles ont déjà été vaincues et une fois pour toutes, sur la croix. Elles sont en train de l'être, chaque fois que nous renouvelons l'offrande du Christ et que nous le servons dans nos frères. Elles le seront avec certitude, au dernier jour qui approche et qui ne doit pas nous faire peur : car c'est là, et pas avant, que tous nos problèmes seront résolus.

Comme une graine de sénevé qui pousse, comme du pain qui lève, le Royaume grandit autour de nous. Il peut aussi grandir en moi, si je lui fais vraiment place. Si j'accueille dès aujourd'hui avec foi les promesses du Christ, le mal ne disparaîtra pas immédiatement de ma vie. Mais il perdra son emprise, il cessera de dominer sur mon âme. Je ne répondrai plus au mal par le mal, et je pourrai sentir en moi ce qui fait le Royaume de Dieu : la justice, la paix et la joie.

C'est à cela que nous invite saint Pierre avec ses mots : « Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix ».

Père Guillaume Leclerc.