"Mon père était un Araméen nomade" : comme notre lointain père Abraham, comme les Hébreux après lui, nous sommes faits pour nous déplacer. Nous ne sommes pas faits pour stationner sur nos positions plus ou moins acquises, mais pour avancer à travers le désert, de campement en campement.
Changer de place nous permet de changer notre coeur. Nous le savons bien : ce n'est pas dans les périodes où nous sommes confortablement installés, contents de notre sort et de nous-mêmes, que nous devenons vraiment meilleurs. Nous progressons bien davantage quand nous devons nous confronter à la remise en cause, à la sécheresse, à la stérilité apparente. C'est aussi dans ces moments de crise que nos relations usées peuvent se débloquer. Car alors, il peut surgir du neuf, de l'inattendu.
Le Carême nous propose une traversée du désert, pour permettre cette conversion. Il nous invite à persévérer dans l'épreuve, donc à nous laisser éprouver dans les deux sens du mot : acceptons d'être testés, passés au creuset, afin de devenir éprouvés, expérimentés et purifiés. Quels sont les poids morts qui nous alourdissent ? Quelles sont les carences qui nous marquent ? En se vidant de ce qui l'encombre, notre cœur se dilatera, et nous avancerons de plus en plus facilement vers la Source d'eau vive qui nous attend.
Le Carême nous propose une traversée du désert, pour permettre cette conversion. Il nous invite à persévérer dans l'épreuve, donc à nous laisser éprouver dans les deux sens du mot : acceptons d'être testés, passés au creuset, afin de devenir éprouvés, expérimentés et purifiés. Quels sont les poids morts qui nous alourdissent ? Quelles sont les carences qui nous marquent ? En se vidant de ce qui l'encombre, notre cœur se dilatera, et nous avancerons de plus en plus facilement vers la Source d'eau vive qui nous attend.
Père Guillaume Leclerc.