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Edito du dimanche 12 janvier 2025 "Un anniversaire au coeur du Jubilé"


Extraits de la Lettre des évêques de France à l’occasion du Jubilé et de l’anniversaire du Concile de Nicée


Vers un jubilé de l’Espérance
6. Espérer revient toujours à « espérer contre toute espérance » (Rm 4, 18). L’Espérance repose en définitive sur la certitude du salut en Jésus-Christ : « Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. (…) Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4, 14-16). Elle repose sur la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit-Saint, qui répand l’amour dans les cœurs (Cf. Jn 15, 26 ; Rm 5, 5).

Un anniversaire au cœur du Jubilé
8. Il se trouve qu’en cette année jubilaire, 2025 ans après la naissance du Sauveur selon notre calendrier, nous célébrerons aussi le 1700è anniversaire du premier grand Concile œcuménique, le Concile de Nicée, réunion de tous les évêques convoqués par l’empereur Constantin qui avaient pu rejoindre Nicée, aujourd’hui ville de Turquie. 9. Ce n’est pas une coïncidence anecdotique : il y a un lien entre l’Espérance à laquelle invite le jubilé et le concile de Nicée. En effet, la question qui agitait l’Église en l’an 325, au moment du concile, garde une profonde actualité. Quelle était-elle ? Il s’agissait de préciser l’identité de Jésus. (...) Certains chrétiens, notamment sous l’influence d’Arius, prêtre d’Alexandrie en Égypte, niaient sa divinité. Que Dieu « prenne chair », se fasse homme, ne leur semblait pas digne de l’image qu’ils se faisaient de Dieu. Ils voulaient préserver l’absolue transcendance de Dieu, au prix d’une méconnaissance de Jésus lui-même.
10. Les évêques réunis à Nicée ont alors affirmé la « consubstantialité » de Jésus-Christ avec le Père. Ce qui se traduit, dans la profession de foi dite de Nicée-Constantinople, par cette formule que nous récitons sans peut-être en mesurer suffisamment la portée : « Il est Dieu né de Dieu, lumière née de la lu mière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Engendré non pas créé, consubstantiel au Père (…) ». La formule « consubstantiel au Père » a été choisie pour dire la relation de Jésus au Père. Quoique distincts, le Père et le Fils partagent une même « substance » divine. Cette précision du Credo n’enferme évidemment pas le mystère de Dieu, infiniment plus grand que nos pauvres mots, dans une définition. Mais elle écarte l’idée que Dieu le Père aurait envoyé un être intermédiaire, un ange supérieur ou un surhomme, pour nous sauver. Non : Dieu lui-même, Dieu au sens le plus haut de ce terme, vient à nous en Jésus, pour nous sauver. En nous gardant fidèles à ce que Jésus a révélé de lui-même, de son Père et de l’Esprit, la profession de foi protège ce mystère contre notre tentation de le réduire en l’adaptant aux capacités limitées de notre raison et à nos schémas sur Dieu. Il ne s’agit donc pas d’une pure querelle de mots : il en va de la vérité de notre foi et donc de la vérité de notre salut.