Que faut-il changer dans l'Église ? À un journaliste qui lui posait la question, Mère Teresa répliqua simplement : "Vous et moi". La réponse n'a rien perdu de son actualité. Le prochain Pape ne changera pas le fond des cœurs à notre place. Il ne répondra pas à notre place à l'appel que Dieu envoie à chacun de nous. Fondamentalement, il ne sera pas le Sauveur de l'Église.
Il est vrai qu'il n'occupera pas non plus une fonction purement mondaine. L'homme qui sera élu par les cardinaux ne sera pas d'abord l'héritier politique de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François. Sa première vocation sera d'être le successeur de Pierre, avec toutes les missions et les promesses qui s'y rattachent dans l'Évangile. Par l'exemple de sa vie, il devra se montrer un serviteur digne de foi et avisé. Par la clarté de son enseignement et la sagesse de son gouvernement, il sera appelé à affermir ses frères. Alors, le Seigneur bâtira sur lui son Église, et les puissances la mort ne l'emporteront pas contre elle.
Cette charge si exigeante - écrasante en vérité -, nos récents Papes se sont efforcés de l'accomplir de leur mieux : Jean-Paul II avec la présence de corps et d'esprit d'un grand acteur historique, Benoît XVI avec les lumières d'un grand professeur, François, enfin, avec le flair et le discernement du bon pasteur. Chacun a répondu avec ses talents aux défis de son temps... Avec ses talents, et ses pauvres limites : d'où l'importance de notre prière, comme le Pape François le soulignait si souvent.
Dans ce moment nouveau, il est essentiel de prier pour les cardinaux, afin qu'ils fassent le meilleur choix pour l'Église. Bien sûr, il s'agit aussi de prier pour le futur évêque de Rome, afin qu'il déploie tous ses dons avec la grâce de Dieu. Enfin, il s'agit de prier pour nous-mêmes, afin que nous entrions avec enthousiasme et docilité dans le chemin qui s'ouvrira, au-delà de toutes nos sensibilités. Pour vivre la charité, qu'importent nos préférences - "Moi, j'appartiens à Paul" ; "Moi, j'appartiens à Apollos" ; "Moi, j'appartiens à Céphas" -, du moment que nous appartenons au Christ ? Ne demandons pas ce que l'Eglise peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour l'Église : alors, nous commencerons à changer.
Cette charge si exigeante - écrasante en vérité -, nos récents Papes se sont efforcés de l'accomplir de leur mieux : Jean-Paul II avec la présence de corps et d'esprit d'un grand acteur historique, Benoît XVI avec les lumières d'un grand professeur, François, enfin, avec le flair et le discernement du bon pasteur. Chacun a répondu avec ses talents aux défis de son temps... Avec ses talents, et ses pauvres limites : d'où l'importance de notre prière, comme le Pape François le soulignait si souvent.
Dans ce moment nouveau, il est essentiel de prier pour les cardinaux, afin qu'ils fassent le meilleur choix pour l'Église. Bien sûr, il s'agit aussi de prier pour le futur évêque de Rome, afin qu'il déploie tous ses dons avec la grâce de Dieu. Enfin, il s'agit de prier pour nous-mêmes, afin que nous entrions avec enthousiasme et docilité dans le chemin qui s'ouvrira, au-delà de toutes nos sensibilités. Pour vivre la charité, qu'importent nos préférences - "Moi, j'appartiens à Paul" ; "Moi, j'appartiens à Apollos" ; "Moi, j'appartiens à Céphas" -, du moment que nous appartenons au Christ ? Ne demandons pas ce que l'Eglise peut faire pour nous, mais ce que nous pouvons faire pour l'Église : alors, nous commencerons à changer.
Père Guillaume Leclerc.