Vaut-il mieux faire partie du peuple ou des grands de ce monde ? Un sage qui connaissait les chaumières et les palais, La Bruyère, nous a donné son avis : « Le peuple me paraît content du nécessaire, et les grands sont inquiets et pauvres avec le superflu. Dans le peuple se montrent ingénument la grossièreté et la franchise ; dans les grands se cache une sève maligne et corrompue sous l'écorce de la politesse. Le peuple n'a guère d'esprit, et les grands n'ont point d'âme : celui-là a un bon fond, et n'a point de dehors ; ceux-ci n'ont que des dehors et une simple superficie. Faut-il opter ? Je ne balance pas : je veux être peuple. »
Alors que les Caïphe, les Hérode et les Pilate de tous temps sont facilement pris par l’orgueil et le cynisme, le peuple a pour lui la simplicité. Elle lui permet de recevoir le meilleur. Bien sûr, être simple ce n'est pas être infaillible. La passion du Christ le montre bien, le peuple a vite fait parfois de se transformer en foule manipulable et violente. Et chacun de nous peut se demander : aurais-je été avec ceux qui louaient en Jésus leur roi, quand il entrait dans Jérusalem ? Aurais-je été avec ceux qui hurlaient et se moquaient, quand il était face à ses juges et ses bourreaux ?
Quelle est la marque du peuple bien disposé, le jour des Rameaux ? Avant tout, ses membres reconnaissent que Celui qui vient les dépasse. Ils sont capables de renoncer à leurs atours, de se défaire de leurs manteaux pour en faire un chemin, en un mot : de sortir des apparences. C'est un premier rapprochement avec le Christ, lui qui s’est dépouillé, " vidé de lui-même » (Ph 2), pour devenir semblable à nous.
Surtout, ils reconnaissent en Jésus celui qui accomplit les promesses, et porte la plus haute espérance. Le Christ vient nous donner sa paix qui n’est pas la platitude des bons sentiments, mais la plénitude : la multitude des Rameaux le sent. Avec confusion, « le cœur transpercé », elle se le rappellera le jour de la Pentecôte. Beaucoup demanderont alors le baptême pour former avec le Seigneur un peuple nouveau. Nous qui cherchons ce renouveau, il nous faut aussi passer par le mystère pascal : sortir de la foule, renoncer à notre individu égoïste et suivre Jésus jusqu'au bout, pour trouver ensemble la résurrection.
Quelle est la marque du peuple bien disposé, le jour des Rameaux ? Avant tout, ses membres reconnaissent que Celui qui vient les dépasse. Ils sont capables de renoncer à leurs atours, de se défaire de leurs manteaux pour en faire un chemin, en un mot : de sortir des apparences. C'est un premier rapprochement avec le Christ, lui qui s’est dépouillé, " vidé de lui-même » (Ph 2), pour devenir semblable à nous.
Surtout, ils reconnaissent en Jésus celui qui accomplit les promesses, et porte la plus haute espérance. Le Christ vient nous donner sa paix qui n’est pas la platitude des bons sentiments, mais la plénitude : la multitude des Rameaux le sent. Avec confusion, « le cœur transpercé », elle se le rappellera le jour de la Pentecôte. Beaucoup demanderont alors le baptême pour former avec le Seigneur un peuple nouveau. Nous qui cherchons ce renouveau, il nous faut aussi passer par le mystère pascal : sortir de la foule, renoncer à notre individu égoïste et suivre Jésus jusqu'au bout, pour trouver ensemble la résurrection.
Père Guillaume Leclerc.