Depuis 60 ans, les évêques de France confient au CCFD-Terre Solidaire la mission d'organiser une action de solidarité internationale en invitant chaque chrétien au partage, notamment lors de la collecte du 5è dimanche de Carême.
La catastrophe du 6 février en Turquie et en Syrie a naturellement provoqué un élan de solidarité mais il faut rappeler que le CCFD-Terre Solidaire n’intervient pas dans les situations d’urgence car sa mission est autre : travailler sur le long terme, dans la durée.
Or, selon les données des agences de l’ONU, presque un milliard d’êtres humains ne mangent pas à leur faim ou souffrent de carences alimentaires graves. Dans nos pays dits développés, les mécanismes de solidarité, qu’ils relèvent de l’État ou des associations, viennent partiellement suppléer aux besoins des personnes les plus exposées car ce n’est pas l’abondance qui fait défaut. Mais dans beaucoup de régions du monde, la faim est encore présente tous les jours.
Il y a donc la faim. Et il y a aussi la guerre. Il suffit de rappeler comment la guerre affecte les pays dont l’alimentation dépend des livraisons de blé en provenance de l’Ukraine et de la Russie. Il en est de même dans nombre de pays où des conflits permanents viennent se conjuguer avec les catastrophes naturelles (sécheresse, inondations). C’est alors la double peine : la faim est à l’origine des guerres, les conflits provoquent les famines ! Le Pape François, lors de son déplacement récent en Afrique, a souligné avec force que, sans la paix, aucun développement n’est possible.
Sur le terrain, les initiatives du CCFD-Terre Solidaire sont en accord avec le principe de l’écologie “intégrale” défendu par le Pape François et tentent, avec les partenaires locaux, d’ouvrir des voies, qu’il s’agisse de nourrir le plus grand nombre en préservant la terre ou d’établir les conditions de la paix entre groupes vivant sur le même territoire.
Concrètement, la collecte du 5è dimanche de Carême, c’est environ 1/3 des dons recueillis dans l’année (au total, les dons et legs représentent 80% des ressources du CCFD). C’est dire son importance ! Cela permet de financer plus de 600 partenaires dans le monde, pour la plupart des associations de producteurs, représentant des dizaines de milliers de bénéficiaires.
« Laissons-nous vaincre par la paix du Christ ! La paix est possible, la paix est un devoir, la paix est la responsabilité première de tous ! » appelait le Pape François dans son discours de Pâques en 2022.
L’équipe CCFD-Terre Solidaire d’Antony-Bourg-la-Reine