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Edito 7 février 2021 "L'onction des malades"


Dans la contrariété, la peine ou la souffrance, sainte Bernadette n’hésitait pas à dire : « Quand on pense que le Bon Dieu le permet, on ne se plaint pas ». Est-ce à dire qu’il faut tout accepter sans rien faire ? Peut-on croire que Dieu veut pour nous la souffrance ? Non, la Bonté ne s’accommode pas de notre malheur. Elle ne le souhaite même pas. À cause de cela, Dieu a envoyé son propre Fils pour les porter avec nous et nous libérer de nos entraves.

Mère Julienne de Norwich (XIVè siècle) écrit dans ses Révélations de l’Amour Divin : “Ce n'est pas la volonté de Dieu que nous nous attardions sur les sentiments douloureux et que nous pleurions et nous désolions sur eux […] Il veut que nous les lâchions rapidement et que nous nous accrochions à sa joie sans fin”. Peut-être est-ce une autre façon de comprendre la parole de Bernadette. Et c’est si joliment écrit, cela parait si simple à dire !

Mais dans la réalité, quand on est pris par la maladie, comment réussir à garder la lampe de notre foi allumée, alors qu’on ne voit pas de fin à sa propre souffrance ? Avec nos seules forces ce n’est pas possible. Mais avec le secours de l’Église en prière, en recevant l’onction des malades, la force de l’Esprit Saint donné à notre baptême est renouvelée en nous. Par les mains du prêtre, c’est Jésus lui-même qui se fait tout proche. Il nous montre à quel point il nous aime, comme lorsque, plein de compassion, il touchait et guérissait ceux qui venaient vers lui avec espoir.

Alors nous pouvons avoir foi dans les paroles-mêmes du Christ à la synagogue de Nazareth : “L'Esprit du Seigneur est sur moi […] Il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers […] pour libérer les opprimés […] pour annoncer l'année où le Seigneur manifestera sa faveur.” (Lc 4). Alors nous pouvons croire que la Bonne Nouvelle est aussi pour nous. Croire qu’aujourd’hui encore, Jésus guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies.

Et, marqués de l’huile sainte, nous pouvons choisir de nous “concentrer sur la bonté de Dieu qui est la forme la plus élevée de prière”, cette bonté qui “descend pour satisfaire à nos besoins les plus élémentaires”, comme le dit encore Mère Julienne. Que cette onction des malades, vécue en Eglise en ce Dimanche de la Santé, soit pour tous un signe fort de l’amour sans limite de notre Dieu pour chacun d’entre-nous.

Claire Le Floch, pour les équipes de la Pastorale de la Santé d’Antony.