Au seuil de novembre, nous fêtons les saints connus et inconnus. Nous ne pourrons jamais recenser l'immense foule de celles et ceux qui ont porté haut le flambeau de la foi, dépensé leur vie pour les autres par amour, « payé de leur vie » leur fidélité au Christ, à l'Église, à leurs semblables.
La préface de la messe des saints dit : « le rayonnement de leur exemple nous stimule ». C'est à la lumière du Christ, de sa vie, de son enseignement, de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, que se dévoile la sainteté. Leur vie sainte - parfois simplement le « don » de leur vie dans la mort - nous découvre comment, au fil des âges, le Christ peut s'incarner en tout temps. Et comment il peut s'incarner en chacun de nous.
L'Église ne cesse de reconnaître le témoignage de fidèles du Christ en les béatifiant ou en les canonisant. Ainsi, déjà, Léon XIV a déclaré saints neuf témoins de la foi, dont Carlo Acutis et Pier Giorgio Frassati, deux jeunes de notre temps qui laissent une trace lumineuse dans la mémoire de l'Église.
Le 13 décembre, seront déclarés bienheureux à Notre-Dame de Paris cinquante témoins, souvent âgés de moins de 30 ans et issus du Scoutisme ou de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Pendant la seconde guerre mondiale, ils ont été envoyés en Allemagne pour soutenir spirituellement les jeunes du Service du Travail Obligatoire ou les prisonniers français. Ils y ont laissé la vie. Le rapport de l'Aide à l'Église en Détresse (AED), cette semaine, nous rappelle les « risques » encourus par nombre de chrétiennes et de chrétiens de par le monde, au nom de la foi ou de leur baptême.
La commémoration des fidèles défunts, au lendemain de la Toussaint, nous invite à faire mémoire d'espérance de ceux qui ne sont plus.
Souvenons-nous d'eux, non pas simplement dans la tristesse de leur départ ou la nostalgie du souvenir, mais dans la lumière du Christ qui s'est fait notre frère et qui, en passant de la mort à la Vie par sa Résurrection, a ouvert pour tous les Portes de la vie éternelle.
Père Jean-Luc Abadie.

