Ce premier dimanche de l’Avent inaugure une nouvelle année liturgique, durant laquelle nous suivrons plus particulièrement, dimanche après dimanche, l’Évangile selon saint Marc. Selon la Tradition, cet évangile trouve son origine dans les prédications de l’apôtre Pierre aux à Rome. C’est l’évangile le plus court. Il commence directement avec le ministère public de Jésus avec Jean-Baptiste, sans faire mention des récits de l’enfance, comme dans les évangiles de Matthieu et de Luc. Son style est simple et reflète les prédications orales. L’auteur rapporte assez peu de paroles et de discours de Jésus, mais il souhaite essentiellement orienter ses lecteurs vers le mystère de Jésus : « Pour vous qui suis-je ? » (8, 29) : question à laquelle l’Évangile entend répondre.
Le premier verset de l’évangile de Marc, « Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu » (1, 1), dévoile déjà la réponse. Nous retrouvons les éléments principaux des autres évangiles de Matthieu et de Luc. Après un prologue situant la prédication de Jean Baptiste, le baptême et la tentation au désert, on lit une première partie (Mc 1, 14 – 8, 30) où Jésus proclame la venue du Règne de Dieu et appelle des disciples à le suivre. Jésus accomplit de nombreux miracles, mais enjoint aux bénéficiaires de garder le silence sur son identité révélée en 8, 29 par Pierre : « Tu es le Christ ».
La seconde partie qui s’ouvre en 8, 31 va dévoiler la véritable nature de la messianité de Jésus « Fils de Dieu », qui passe par l’abaissement de la croix. Il va alors conduire ses disciples à entrer dans cette réalité à travers trois annonces de sa passion, mort et résurrection. À Jérusalem, l’hostilité se fait plus grande. Après sa mort, c’est un centurion romain qui énoncera la première profession de foi chrétienne : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu » (15, 39). Le récit de la résurrection est assez court, et le récit de Marc s’achève en 16, 8 avec le tombeau ouvert et la peur des femmes. Une suite a toutefois été ajoutée (16, 9-20) qui invite à proclamer l’Évangile « à toute la création » avant que Jésus soit « enlevé au ciel » et que la prédication de l’Évangile prenne alors son essor.
Comme lecteur, nous sommes invités à prendre position à la suite des disciples, afin de proclamer Jésus-Christ Fils de Dieu et de l’annoncer à toute la création.
Bonne année liturgique !
Père Olivier Lebouteu