Nous avons de multiples occasions de devoir nous présenter : lors de nouvelles rencontres, dans la vie professionnelle ou administrative. Dans ces différentes circonstances, nous ne disons pas nécessairement toujours la même chose. Nous pouvons certes simplement décliner notre identité, nom et prénom, mais, bien souvent, d’autres éléments justifient notre présence ou notre activité. Ainsi dans une réunion de famille ou entre amis, je peux me situer par rapport à telle ou telle personne : « Je suis le neveu d’untel ou l’ami de tel autre ». Nous nous définissons ainsi en relation avec une autre personne qui nous identifie.
La question de l’identité peut aussi venir légitimer une mission : « Qui es-tu pour avoir ainsi le droit de faire telle ou telle chose ? » C’est bien dans cet état d’esprit que viennent les prêtres et les lévites pour interroger Jean. Qui est-il donc pour attirer tant de monde et pour baptiser ? Jean ne refuse pas de répondre, mais, de manière surprenante, sa réponse commence par une triple négation. Avant de dire qui il est, Jean commence par indiquer qui il n’est pas. Sa réponse invite à tourner le regard vers Celui qu’il annonce, vers Celui qui est la vraie Lumière venant dans le monde. Toute la mission et la raison d’être de Jean résident dans cette mission de conduire à Jésus : il reçoit son identité de Celui qu’il annonce. Dans la deuxième partie de sa réponse, Jean se présente alors comme « la voix de celui qui crie dans le désert », son identité profonde correspond à sa mission. Ce qui compte, c’est la Parole, mais la Parole a besoin d’une voix pour rejoindre les autres.
À la question « Qui es-tu ? », nous pourrions répondre : « je suis chrétien », non pas simplement comme une appartenance à un groupe religieux, mais comme notre véritable identité, reçue au jour de notre baptême où nous sommes devenus « enfant de Dieu et frère de Jésus ». Comme Jean, n’ayons pas peur de révéler notre identité profonde, celle qui est inscrite, non pas seulement sur notre carte d’identité, mais dans le cœur de Dieu. Cette identité constitue déjà en elle-même un témoignage, à la suite de Jean et de la foule des témoins qui nous ont précédés.
À la question « Qui es-tu ? », nous pourrions répondre : « je suis chrétien », non pas simplement comme une appartenance à un groupe religieux, mais comme notre véritable identité, reçue au jour de notre baptême où nous sommes devenus « enfant de Dieu et frère de Jésus ». Comme Jean, n’ayons pas peur de révéler notre identité profonde, celle qui est inscrite, non pas seulement sur notre carte d’identité, mais dans le cœur de Dieu. Cette identité constitue déjà en elle-même un témoignage, à la suite de Jean et de la foule des témoins qui nous ont précédés.
Père Olivier Lebouteux.