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Edito du 18 juin 2023 "À la louange de Sa gloire"


 Je te rends grâce, Seigneur, de m’avoir choisi pour servir en ta présence (prière eucharistique n°2).

Merci Seigneur pour le don de la mission. Il exprime l’infatigable désir de ton cœur, d’atteindre et de sauver sans exception tous les hommes. Je te rends grâce de m’y avoir associé et de m’avoir ainsi fait connaître, pendant ces six belles années maximiennes et saturniennes, la beauté de Ton Église. C’est la beauté de Ton Peuple, dans le regard de foi duquel j’ai découvert et appris ce que tu avais fait de moi, en sa faveur. C’est la beauté de toutes ces âmes saintes, humbles, discrètes, fidèles dans le service, confiantes et abandonnées à Toi dans l’épreuve, délicates dans l’amour et capables avec une rare pénétration de reconnaître avec gratitude ta présence dans leur vie - il faudrait beaucoup, beaucoup de niches dans nos églises pour y mettre les statues de tous ces saints. C’est la beauté de ces visages, de ces noms et de ces histoires, dont tu as progressivement tissé mon âme, si bien que ce n’est jamais sans elle, désormais, que je m’avance vers Toi. C’est la beauté de ces vies qui ont rencontré Ta miséricorde, ont goûté à la joie d’un Pardon qui en un seul instant a changé leurs chemins de traverse en voie de sainteté. C’est la beauté de Tes pauvres, de ceux dont tu as élargi le cœur en creusant en eux la faim de Ta Parole et de Ta Vie ; beauté de Tes couples qui souffrent mais tiennent bon dans l’amour qui prend patience, endure tout et espère tout ; beauté de ceux qui sont éprouvés par la solitude, ou beaucoup d’autres d’épreuves, et qui conservent la douceur du cœur. C’est la beauté de Tes familles, si généreuses avec la vie, joyeuses aussi au milieu de mille fatigues, et qui ont su Te donner la première place malgré le tourbillon de cette vie. Ces âmes sont à Toi. Cette mission a été la Tienne, Seigneur, bien plus grande que moi, bien trop grande pour moi. Elle a souvent révélé mes pauvretés. Je sais - sans « si » conditionnel - que par celles-ci j’ai péché et offensé certains que je connais, et d’autres que j’ignore. Et je leur en demande pardon. Mais je te rends grâce aussi pour elles, mes pauvretés, qui ne sont pas seulement coupables : elles ne m’ont pas permis de Te servir comme Tu le mérites, mais Tu me les as confiées cependant comme un trésor pour que je puisse intérieurement me tenir proche de tous ceux qui souffrent par leurs pauvretés et par la vie. Tu me les as confiées pour que j’expérimente aussi la miséricorde de mes frères et sœurs, particulièrement celle quotidienne de mes frères prêtres, que je remercie profondément. Partager avec eux la mission, particulièrement le Père Olivier et le Père Jean-Jacques qui ont été pour moi un frère et un père tellement bienveillants, des modèles de pasteur, me remplit de gratitude envers Toi Seigneur. Merci pour eux et leur ministère.
C’est en me faisant tomber amoureux de Ton Église que Tu m’as appelé à Te servir comme prêtre, Seigneur. Elle est Ton épouse et elle est à Toi. En six ans, telle qu’elle est vraiment, je l’ai découverte plus belle encore. Avec l’aide de Ta grâce fidèle, et celle de nombreux frères et sœurs, à Antony, j’ai appris une chose essentielle : à aimer, à aimer sincèrement les paroissiens comme ma propre chair : ceux à qui je suis sympathique, comme ceux à qui je ne le suis pas. Tu m’as donné Ton cœur de prêtre et Ton peuple l’a, petit à petit, façonné pour m’apprendre à l’aimer, dans la joie et dans l’effort et les pleurs aussi. C’est un dur et long travail mais qui remplit progressivement, de plus en plus, mon cœur d’homme. Que c’est beau d’aimer comme un prêtre : tout à la fois un père, un frère, un serviteur, un ami ! Chers jeunes, n’hésitez pas !
Ma prière fidèle vous est acquise et j’ose demander la vôtre. Je pars d’Antony le cœur vraiment lourd de vous quitter, mais disponible et confiant aussi pour essayer de vivre, avec la mission qui se poursuit, à la louange de Sa Gloire.
Père Ambroise Riché.