Au terme de l’année que nous venons de vivre et au seuil d’une nouvelle année pleine de questions et d’incertitudes, je tenais avant tout à rendre grâce au Seigneur pour tous ses bienfaits et lui confier cette nouvelle année, dans la confiance et l’Espérance. Certes, le monde est éprouvé par cette pandémie qui se poursuit sur les cinq continents, la vie de millions de personnes s’en trouve bouleversée et d’autres conséquences sont encore à redouter.
Mais plus que jamais, comme nous y invite le concile Vatican II, nous sommes invités à scruter à travers les événements de ce monde les « signes des temps », et à les « interpréter à la lumière de l’Évangile » (GS, n° 4). En d’autres termes, nous pouvons nous demander ce que le Seigneur nous indique pour le monde et pour l’Église, et en particulier pour nos paroisses de Saint-Saturnin et de Saint-Maxime. Le temps du confinement nous a plongés dans une situation inédite, marquée par l’isolement et la privation de la possibilité de nous rassembler pour célébrer les sacrements. Face à cette situation, nous avons pu innover dans le domaine de la vidéo, sans oublier ceux qui sont moins familiers avec internet, le domicile devenant le premier lieu de prière personnelle et familiale. Avec la lecture continue de la Bible (qui se poursuit) un certain nombre d’entre vous ont pu approfondir la richesse de l’Écriture. Pour le temps du premier confinement, mais également à la Toussaint et à Noël, des cartes ont pu être distribuées à une grande partie des habitants d’Antony pour manifester notre proximité et notre prière. Nous avons dû nous adapter rapidement en fonction des circonstances, et constater la disponibilité et la générosité de très nombreux paroissiens.
Nul doute que le Seigneur poursuit son œuvre de salut en ces temps particuliers. Si l’isolement demeure une épreuve, il constitue aussi une occasion d’une plus grande intériorité, et le silence constaté, surtout lors du premier confinement, en a été un signe fort. Beaucoup d’initiatives souvent discrètes ont été prises pour prendre soin de ses proches et de ses voisins, et pour maintenir la solidarité envers les plus vulnérables. Nous avons aussi redécouvert, lors du déconfinement, la joie profonde de pouvoir nous retrouver et de célébrer ensemble l’Eucharistie, mesurant ainsi combien la communion concerne tout autant la communauté que la communion Eucharistique.
Intériorité, attention aux autres et communion fraternelle : voici peut-être ce que le Seigneur nous invite à poursuivre en cette nouvelle année. Notre vision pastorale « Quelle joie de te rencontrer ! » y trouve une signification renouvelée. Si beaucoup d’interrogations demeurent, nous savons que nous pouvons en toute occasion compter sur la présence du Seigneur, et que rien ni personne ne pourra nous séparer de son amour. Forts de cette confiance, entrons dans la nouvelle année animés de cette Espérance qui ne déçoit pas.
Père Olivier LEBOUTEUX