Si ces murs pouvaient parler, ils nous raconteraient toute l’histoire de cet édifice au cœur de notre ville d’Antony depuis plus de mille ans. Ils nous rappelleraient avant tout leur raison d’être, ce qui a motivé les générations de bâtisseurs qui, dès l’origine au IXème siècle, se sont succédé pour agrandir et transformer ces lieux. Ils nous diraient qu’ils ont été élevés pour la gloire de Dieu et pour inviter toute personne entrant en ces lieux à découvrir sa vocation éternelle. Ils pourraient nous révéler toute l’histoire de la ville et, à travers elle, celle de notre pays. Les guerres, les famines, les révolutions, mais aussi les temps de prospérité et de liberté retrouvées. Depuis plus de mille ans, ces murs sont en effet les témoins silencieux des joies et des peines, des angoisses et des espérances, des supplications et des louanges de ceux qui sont venus s’y recueillir. Depuis plus de mille ans, nous pouvons entendre dans cette église battre le cœur de la ville ; elle a accompagné les baptêmes, les mariages et les obsèques de générations d'Antoniens.
L’église au cœur de la ville fait partie de son identité profonde, elle demeure un lieu de paix et de prière pour tous ses habitants, une « maison de prière pour tous les peuples » comme le déclare le prophète Isaïe. En entrant dans l’édifice, les colonnes nous invitent à élever notre regard vers le Ciel. « Notre cité se trouve dans les cieux » affirme saint Paul et l’église offre ce point de rencontre entre le temps et l’éternité, entre l’histoire des hommes et ce qui la dépasse. Elle nous rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette terre, cheminant vers une lumière inaccessible dont la beauté nous offre un avant-goût. La beauté ne s’achète pas, elle nous saisit et nous conduit. L’architecture romane par ses voûtes et sa sobriété contribue à l’intériorité, lieu de la rencontre de l’homme avec la transcendance. Le climat de silence et de paix nous recentre sur l’essentiel.
La lumière du soleil nous parvient par les vitraux qui ont retrouvé toute leur splendeur. Le plus grand s’ouvre vers l’est, au soleil levant. Il oriente notre regard vers le Christ souverain trônant en gloire à la fin des temps. Sa lumière révèle les œuvres de chaque homme, c’est le temps du jugement dernier où chacun peut prendre conscience de la valeur de ses actes et de ses choix durant cette vie. Au fil du jour, la lumière du soleil vient éclairer les différents vitraux : au sud, celui de l’Annonciation, puis la figure des saints et saintes qui ont reflété par leur vie la lumière de l’Évangile : saint François-Xavier, saint Louis de Gonzague ou encore sainte Geneviève, patronne de notre diocèse. Ils nous guident et nous accompagnent dans notre route sur cette terre, ils veillent sur nous comme frères et sœurs aînés parvenus au terme de leur voyage.
A l’entrée de l’église, le sas en verre ouvre sur la ville et la vie de la cité, il invite également le passant à entrer et à se laisser saisir par la beauté de l’église. Le baptistère indique l’entrée dans la vie chrétienne, le baptême marquant la première étape de la vie nouvelle dans la communauté des chrétiens. Il a été déplacé lors de cette restauration pour être resitué à l’entrée du bâtiment, retrouvant ainsi sa signification au seuil de l’Église.
Dans l’angle l’opposé, le tabernacle nous invite à considérer le Christ présent dans le pain consacré, l’espace ainsi ouvert offre un lieu propice à la prière et au recueillement. Le sol est recouvert d’une mosaïque du Vème siècle venue de Syrie et rapportée en 1991 à Antony. Elle constitue de loin la pièce la plus ancienne de tout l’édifice. Elle nous rappelle notre proximité avec nos frères chrétiens d’Orient et nous appelle à prier pour eux en ces temps difficiles.
Nous parvenons enfin au chœur de l’église au centre du duquel l’autel donne tout son sens au bâtiment. Comme l’indique le missel romain : « L’autel fixe signifie de manière claire et permanente le Christ Jésus, Pierre vivante. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels, la table d’un autel fixe sera en pierre ». La pierre principale, d’une seule pièce symbolise le rocher qui est le Christ dont la gravure, reprise de la mosaïque, indique les lettres grecques Khi Rhô, premières lettres du nom Christ, entourées de l’Alpha et de l’Oméga -le Premier et le Dernier- ainsi que le Christ se désigne lui-même dans le livre de l’Apocalypse. La pierre centrale est encadrée de douze colonnes de fer qui peuvent faire allusion à l’appel du prophète Jérémie : « Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze ». Elles symbolisent les douze apôtres. L’ambon, lieu de la proclamation de la Parole de Dieu est étroitement associé à l’autel dans sa conception. Ces éléments ont été dessinés par M. Thibault de la Laurencie, architecte ayant présidé à la restauration, dans le même esprit que l’ensemble du projet et réalisés par les entreprises de maçonnerie et de ferronnerie retenues pour ce chantier. Comme les lustres et les boiseries, ils ont été spécialement créés pour cette église, s’inspirant de la longue tradition des bâtisseurs qui nous ont précédés et ouvrant la nouveauté à destination des générations futures.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont rendue possible cette restauration : la municipalité d’Antony, Maître d’ouvrage du projet, et M. Thibault de la Laurencie qui en a été le Maître d’œuvre. Merci à M. Jean-Yves Sénant, maire d’Antony, pour sa confiance, sa bienveillance et sa détermination à mener à bien ce projet initié il y a près de 10 ans. Merci aux services techniques de la ville dont la disponibilité et la compétence ont contribué à la réussite de ce projet. Merci aux contributeurs, en premier lieu à La Métropole du Grand Paris, et je remercie son président, M. Patrick Ollier pour sa présence aujourd’hui. Merci à la Région Ile-de-France, au département des Hauts-de-Seine, à la Fondation pour les Monuments Historiques et au Ministère de la Culture pour le financement de cette opération. Merci également à tous les paroissiens qui ont souhaité contribuer à leur mesure pour la réalisation de l’autel et de l’ambon. Ce fut une grande joie de suivre durant cette année la progression des travaux, de mesurer l’exigence de qualité de chaque élément dans ce même esprit qui a présidé à sa construction depuis l’origine.
L’église au cœur de la ville fait partie de son identité profonde, elle demeure un lieu de paix et de prière pour tous ses habitants, une « maison de prière pour tous les peuples » comme le déclare le prophète Isaïe. En entrant dans l’édifice, les colonnes nous invitent à élever notre regard vers le Ciel. « Notre cité se trouve dans les cieux » affirme saint Paul et l’église offre ce point de rencontre entre le temps et l’éternité, entre l’histoire des hommes et ce qui la dépasse. Elle nous rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette terre, cheminant vers une lumière inaccessible dont la beauté nous offre un avant-goût. La beauté ne s’achète pas, elle nous saisit et nous conduit. L’architecture romane par ses voûtes et sa sobriété contribue à l’intériorité, lieu de la rencontre de l’homme avec la transcendance. Le climat de silence et de paix nous recentre sur l’essentiel.
La lumière du soleil nous parvient par les vitraux qui ont retrouvé toute leur splendeur. Le plus grand s’ouvre vers l’est, au soleil levant. Il oriente notre regard vers le Christ souverain trônant en gloire à la fin des temps. Sa lumière révèle les œuvres de chaque homme, c’est le temps du jugement dernier où chacun peut prendre conscience de la valeur de ses actes et de ses choix durant cette vie. Au fil du jour, la lumière du soleil vient éclairer les différents vitraux : au sud, celui de l’Annonciation, puis la figure des saints et saintes qui ont reflété par leur vie la lumière de l’Évangile : saint François-Xavier, saint Louis de Gonzague ou encore sainte Geneviève, patronne de notre diocèse. Ils nous guident et nous accompagnent dans notre route sur cette terre, ils veillent sur nous comme frères et sœurs aînés parvenus au terme de leur voyage.
A l’entrée de l’église, le sas en verre ouvre sur la ville et la vie de la cité, il invite également le passant à entrer et à se laisser saisir par la beauté de l’église. Le baptistère indique l’entrée dans la vie chrétienne, le baptême marquant la première étape de la vie nouvelle dans la communauté des chrétiens. Il a été déplacé lors de cette restauration pour être resitué à l’entrée du bâtiment, retrouvant ainsi sa signification au seuil de l’Église.
Dans l’angle l’opposé, le tabernacle nous invite à considérer le Christ présent dans le pain consacré, l’espace ainsi ouvert offre un lieu propice à la prière et au recueillement. Le sol est recouvert d’une mosaïque du Vème siècle venue de Syrie et rapportée en 1991 à Antony. Elle constitue de loin la pièce la plus ancienne de tout l’édifice. Elle nous rappelle notre proximité avec nos frères chrétiens d’Orient et nous appelle à prier pour eux en ces temps difficiles.
Nous parvenons enfin au chœur de l’église au centre du duquel l’autel donne tout son sens au bâtiment. Comme l’indique le missel romain : « L’autel fixe signifie de manière claire et permanente le Christ Jésus, Pierre vivante. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels, la table d’un autel fixe sera en pierre ». La pierre principale, d’une seule pièce symbolise le rocher qui est le Christ dont la gravure, reprise de la mosaïque, indique les lettres grecques Khi Rhô, premières lettres du nom Christ, entourées de l’Alpha et de l’Oméga -le Premier et le Dernier- ainsi que le Christ se désigne lui-même dans le livre de l’Apocalypse. La pierre centrale est encadrée de douze colonnes de fer qui peuvent faire allusion à l’appel du prophète Jérémie : « Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze ». Elles symbolisent les douze apôtres. L’ambon, lieu de la proclamation de la Parole de Dieu est étroitement associé à l’autel dans sa conception. Ces éléments ont été dessinés par M. Thibault de la Laurencie, architecte ayant présidé à la restauration, dans le même esprit que l’ensemble du projet et réalisés par les entreprises de maçonnerie et de ferronnerie retenues pour ce chantier. Comme les lustres et les boiseries, ils ont été spécialement créés pour cette église, s’inspirant de la longue tradition des bâtisseurs qui nous ont précédés et ouvrant la nouveauté à destination des générations futures.
Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont rendue possible cette restauration : la municipalité d’Antony, Maître d’ouvrage du projet, et M. Thibault de la Laurencie qui en a été le Maître d’œuvre. Merci à M. Jean-Yves Sénant, maire d’Antony, pour sa confiance, sa bienveillance et sa détermination à mener à bien ce projet initié il y a près de 10 ans. Merci aux services techniques de la ville dont la disponibilité et la compétence ont contribué à la réussite de ce projet. Merci aux contributeurs, en premier lieu à La Métropole du Grand Paris, et je remercie son président, M. Patrick Ollier pour sa présence aujourd’hui. Merci à la Région Ile-de-France, au département des Hauts-de-Seine, à la Fondation pour les Monuments Historiques et au Ministère de la Culture pour le financement de cette opération. Merci également à tous les paroissiens qui ont souhaité contribuer à leur mesure pour la réalisation de l’autel et de l’ambon. Ce fut une grande joie de suivre durant cette année la progression des travaux, de mesurer l’exigence de qualité de chaque élément dans ce même esprit qui a présidé à sa construction depuis l’origine.
En ce jour d’inauguration, je voudrais également rendre hommage à M. Patrick Devedjian qui nous a quittés au mois de mars dernier et dont nous connaissions tous l’attachement à la ville d’Antony et à Saint-Saturnin. Il demeure, en ces lieux et ce jour, tout particulièrement présent dans nos cœurs et dans nos mémoires.
A l’heure où la question de l’avenir de la planète se pose en des termes de plus en plus insistants, la sauvegarde du patrimoine, en particulier des églises, donne tout son sens à l’effort consenti pour ce chantier. Par cette restauration, notre génération aura participé humblement à cette transmission.
P. Olivier Lebouteux, curé de Saint-Saturnin