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Edito du 14 juin 2020 : "Manger pour vivre"


Un adage célèbre dit qu’il faut « manger pour vivre et non vivre pour manger ». Derrière cette formule, on comprend bien que la vie ne peut se résumer à la seule question de la nourriture. Dans un autre registre, Jésus, au désert, rappelait au démon qui le tentait : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4, 4).

Pour manger, il faut avoir faim. Ne pas avoir faim n’est pas très bon signe : cela peut indiquer un problème de santé ou bien une préoccupation qui coupe l’appétit. La faim manifeste un désir vital, un besoin fondamental de l’homme qui assure sa survie. S’il se prive de nourriture, il ne peut plus vivre. Durant la période de confinement, j’ai été très marqué par certains témoignages dans les maisons de retraite, de personnes qui ne s’alimentaient plus car elles ne pouvaient plus voir leurs proches. Pour vivre, leur besoin de rencontre et de communion se révélait plus fort encore que leur besoin de nourriture.

Ce besoin de communion rejoint un besoin beaucoup plus fondamental de l’homme, d’aimer et d’être aimé, besoin que seul Dieu peut combler en se donnant lui-même. Voilà bien la signification des paroles de Jésus sur l’Eucharistie, sacrement de la communion par excellence : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. » (Jn 6, 53). Nous pouvons certes le comprendre par le fait que la chair et le sang du Fils de l’Homme sont les conditions nécessaires pour vivre, mais une lecture qui me paraît également possible est que celui qui vit vraiment ressent la faim de la chair et du sang du Fils de l’Homme. En d’autres termes, ne plus avoir faim de la communion peut révéler un manque de vitalité, une perte du goût de vivre et d’aimer.

L’Eucharistie nous tient en communion les uns avec les autres, elle nous rassemble et nous ouvre à la relation avec Dieu et avec nos frères, car là est la vie véritable. Puisse cette fête du Très Saint Sacrement du Corps et de Sang du Christ creuser en nous ce désir de vivre, cette faim de communion, de rencontres et d’amour véritable... cette faim de Dieu qui fait de nous des vivants.

Père Olivier Lebouteux.
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