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Mots bibliques

Un mot de la bible à découvrir ou à redécouvrir, pour se l’approprier et cheminer avec lui. 
Ces mots de la semaine vous sont proposés par le Père Olivier Lebouteux.
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Dimanche 29 avril 2018

« exprimé avec assurance » - eparrèsiasato -
« Alors Barnabé le prit avec lui et le présenta aux Apôtres ; il leur raconta comment, sur le chemin, Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment, à Damas, il s'était exprimé avec assurance au nom de Jésus. » Ac 9, 27
Alors que les disciples se trouvaient enfermés par peur des Juifs le jour de la résurrection de Jésus, le don de l’Esprit à la Pentecôte va réaliser en eux une profonde transformation. L’Esprit Saint les envoie en mission, il leur donne la force de proclamer et d’annoncer Jésus-Christ ressuscité à toutes les Nations dans un langage que tous peuvent comprendre. Cette disposition caractérise la « parresia » qui signifie l’assurance autant que le fait de parler ouvertement, sans détours. Tout au long du récit des Actes des Apôtres, on retrouve ce terme qui indique la puissance du témoignage des Apôtres dans toutes les situations où ils se trouvent.
Le temps de Pâques qui nous conduit vers la Pentecôte constitue un bon moment pour retrouver cette assurance qui nous rend capables de témoigner de notre foi dans les différentes situations de notre vie.
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Dimanche 22 avril 2018

« empare » - harpazei-
« Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. » Jn 10, 12
Seul le bon berger donne sa vie pour ses brebis. A l’opposé, la figure du loup illustre celui qui s’en empare. Il ne respecte pas la liberté des brebis, il veut exercer sur elles un pouvoir, les dominer pour finalement les disperser et les éloigner du bon pasteur. Il se conduit comme un prédateur qui ne veut pas le bien des brebis. Le désir de saisir, de s’emparer s’oppose à la disponibilité de donner et de se donner. Il traduit une volonté de domination et de pouvoir. Seul le bon pasteur est à même de lui faire face, de lutter efficacement contre sa présence, car il est totalement désintéressé contrairement au mercenaire qui s’enfuit lorsque le danger se présente.
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Dimanche 15 avril 2018

« fait reconnaître » - egnôsthè-
« À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. » Lc 24, 35
Lorsque nous connaissons une personne, nous savons la reconnaître sans qu’elle ne fasse une démarche particulière. Le Christ ressuscité se fait reconnaître, c’est-à-dire qu’il prend l’initiative de révéler son identité et sa présence. Les disciples qui se rendaient à Emmaüs en ont fait l’expérience. Ils ont cheminé in certain temps avec Jésus sans toutefois le reconnaître. Sa présence ne s’imposait pas et l’accès à son identité va se faire par le signe de la fraction du pain. Ce signe opéré par Jésus conduit à sa reconnaissance au moment même où il disparaît à leurs yeux. Désormais, la présence du Christ promise jusqu’à la fin des temps se manifeste dans la fraction du pain, l’Eucharistie où le Christ se rend réellement présent au milieu de son peuple qui l’accueille dans la foi.
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Dimanche 8 avril 2018

« souffla» - enephusèsen -
« Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : "Recevez l’Esprit Saint." » Jn 20, 22
Le Christ ressuscité salue ses disciples enfermés en leur donnant la Paix. Puis il les envoie comme le Père les a envoyés. Cette mission qu’il leur confie s’accompagne d’un geste : il souffle sur eux en leur disant : « recevez l’Esprit Saint ». Ce don de l’Esprit venu du souffle de Jésus rappelle l’haleine de vie que l’homme communique à Dieu dans le récit de la Création pour lui communiquer la vie : « Alors le Seigneur Dieu modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. » Gn 2, 7. Les disciples, à l’image des nouveaux baptisés de la nuit de Pâques apparaissent comme une nouvelle création, ou plutôt une re-création à la vie nouvelle. Cette vie qu’ils ont pour mission de transmettre à tout homme.
Le don de l’Esprit leur communique cette force missionnaire qui caractérise toute la vie de l’Église. Le temps de Pâques est le temps du renouveau missionnaire.
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Dimanche 1er avril 2018

« grand matin» - prôï -
« Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. » Jn 20, 1
Le moment où Marie-Madeleine se rend au tombeau correspond au lever du jour, ce moment où le soleil n’est pas encore perceptible, mais où l’on peut déjà distinguer les premières lueurs de l’aurore. Cette indication du temps reflète le chemin de foi que l’événement de la résurrection nous invite à vivre, ce passage des ténèbres vers la lumière. Passage que Marie-Madeleine va faire en se rendant au tombeau où elle rencontrera Jésus ressuscité. L’autre mention du terme, dans l’Évangile selon saint Jean correspond au transfert de Jésus vers le prétoire (Jn 18, 28) où il devra affronter les questions de Pilate.
Le jour qui se lève manifeste la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la Vérité sur le mensonge et de la Vie sur la mort. Le temps de Pâques nous invite ainsi à redécouvrir la joie du soleil qui se lève pour illuminer un jour nouveau.
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Dimanche 25 mars 2018

« anéanti » - ekenôsen -

« Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » Ph 2, 7
Littéralement, le terme indique que Jésus s’est « vidé » de sa condition divine. Le mouvement de l’incarnation, où il est venu partager la vie des hommes, a consisté à faire ce vide en lui, à s’abaisser pour épouser la condition humaine dans l’état de serviteur, et même le terme pourrait être traduit par "esclave". Il a voulu ainsi rejoindre tout homme en prenant la dernière place. Ce mouvement d’abaissement a repris en théologie le terme grec devenu la "kénôse" du Christ.
En s’abaissant au plus bas et en étant élevé au plus haut par sa résurrection et son Ascension, Jésus remplit ainsi tout l’espace où il vient sauver notre humanité.
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Dimanche 18 mars 2018

« attirerai » - elkusô -

« Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » Jn 12, 32
Le verbe « attirer » est caractéristique dans l’Évangile selon saint Jean de la manière par laquelle l’humanité est appelée à rejoindre le Père par Jésus-Christ l’unique médiateur.
C’est le Père qui attire à lui l’humanité pour entrer en communion de manière éternelle. Le même verbe est employé lorsque Pierre au bord du lac de Galilée attire à lui le filet rempli de poissons qu’il a pris sur l’ordre de Jésus ressuscité. La mission de l’Église prolonge la mission du Christ de ramener les hommes vers le Père.

Or, c’est par la croix que Jésus attire les hommes, là où il est le plus défiguré et paradoxalement le plus repoussant. Il témoigne ainsi du plus grand amour pour l’humanité qui seule peut attirer librement.
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Dimanche 11 mars 2018

« élevé » - upsôthènai-
« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé » Jn 3, 14
L’élévation du Fils de l’Homme correspond chez saint Jean au même mouvement de la mise en croix, de la résurrection et de l’Ascension de Jésus. Ainsi, sur la croix, Jésus est élevé par rapport à la terre, comme l’a été le serpent de bronze dans le désert, élevé par Moïse.
Mais le terme désigne aussi la résurrection où Jésus est relevé d’entre les morts, puis sa montée aux Cieux où il s’élève pour rejoindre le Père. Saint Jean, par ce terme, veut ainsi unir étroitement le mouvement du retour vers le Père qui passe par la mort et la résurrection de Jésus. Comparé au serpent de bronze, Jésus indique à Nicodème qu’il sera, par sa mort sur la croix, source de guérison et de salut pour l’humanité.
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Dimanche 4 mars 2018

« signes » - semeia-
« Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. » Jn 2, 23
Dans l’Evangile selon saint Jean, le terme de « signe » revêt une signification toute particulière, là où les autres évangiles parlent plus volontiers de miracles. Il désigne une mission : les Juifs demandent un signe comme garantie de la mission du Christ. De même, grâce aux signes que Jésus pose, Nicodème constate qu’Il est l’Envoyé ; il en est de même pour la foule : les signes sont une garantie pour la foule que le Christ est le Prophète attendu. L’aveugle-né, d’autre part, croit que Jésus est le Prophète par le signe de sa guérison. Enfin, Jésus ressuscite son ami Lazare afin que la foule croie en Sa mission Le signe a également une valeur symbolique : ainsi, l’eau changée en vin aux noces de Cana ou la multiplication des pains. Le signe invite l’homme à se déterminer ; de son choix dépend sa vie ou sa mort, la lumière ou les ténèbres, la foi ou l’incrédulité, il se heurtera à un constat d’incrédulité (Jn 12, 37).
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Dimanche 25 février 2018

« mit à l'épreuve » - nissah -
« Après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve. » Gn 22, 1
En indiquant que Dieu met Abraham à l’épreuve, le lecteur du récit qui va suivre sait qu’il s’agit d’un test. Curieux test pourtant que celui qui consiste à demander à Abraham d’offrir son fils Isaac.
Ce récit lui-même constitue pour le lecteur de la Bible une véritable mise à l’épreuve. Comment Dieu peut-il ordonner une telle chose ? Après avoir donné Isaac quelle est la signification de vouloir qu’il soit offert en sacrifice ? Dieu se contredirait-il ? ou, chercherait-il à voir jusqu’où Abraham est capable d’aller ?
Cette épreuve d’Abraham le conduira pourtant à la perfection de la foi comme confiance et obéissance totale à Dieu. Si Dieu paraît sévère, il sait parfaitement ce qu’il demande et à qui il le demande. Il connaît Abraham et sait que cette épreuve, sera pour lui une occasion de croissance et sera pour tous une source de bénédiction.

Dieu sait ce qu’il fait, il attend que nous lui fassions confiance jusqu’au bout.
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Dimanche 18 février 2018

« pousse» - ekballei -
http://www.saintmaximeantony.org/2017/11/le-mot-de-lecriture-sortez.html
« Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. » Mc 1, 12
L’action de l’Esprit est ici exprimée en des termes forts. Ce verbe est en effet utilisé pour indiquer une expulsion, par exemple lorsque Jésus expulse un démon. Ce mouvement vers le désert est le signe d’un combat qui s’annonce violent.
Comme pour Jésus, l’Esprit nous envoie parfois avec force dans des lieux où nous n’aimerions pas aller spontanément. Le temps du carême nous invite à nous extraire de notre confort et de nos habitudes, et l’Esprit nous communique l’impulsion nécessaire sans laquelle nous ne trouvons pas les ressources suffisantes pour sortir à la rencontre du Seigneur qui nous invite au désert.

L’Esprit souffle comme une brise légère, mais il peut aussi se présenter comme une tornade qui déracine notre pesanteur et notre torpeur pour nous rendre plus libre.
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Dimanche 11 février 2018

« purifier » - katharisai -
« Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Mc 1, 40
La pureté, et donc la purification au sens biblique du terme, concernent le domaine religieux et non moral ou physique. La conséquence de la lèpre, maladie de peau visible et contagieuse, était de tenir à l’écart de la communauté celui qui en était atteint. Or, tout acte cultuel et donc de relation à Dieu suppose la communauté. L’homme impur, comme le lépreux devait ainsi, en cas de guérison, être réintégré dans la communauté par le prêtre, qui le déclarait « purifié » et donc apte à rendre un culte à Dieu.
La demande de ce lépreux adressée à Jésus ne concerne donc pas tant une guérison physique, même si elle en est la condition indispensable, qu’une possibilité de réintégrer une communauté pour rendre un culte à Dieu. Guérison, purification, salut, se situent dans des registres différents, mais associés dans la mesure où corps et âme sont associés.
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Dimanche 4 février 2018

« il priait » - prosèuchéto -
« Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. » Mc 1, 35
Il nous est toujours précieux de connaître la prière de Jésus, car elle constitue pour nous l’enseignement le plus précieux pour notre propre vie de prière. Dans ce passage, rien ne nous est communiqué du contenu de la prière de Jésus, en revanche, des indications de temps et de lieu nous sont données.
Tout d’abord le fait que Jésus prie « bien avant l’aube », c’est-à-dire avant de commencer sa journée qui consistera à enseigner et à guérir. Il se rend ainsi totalement disponible à l’action du Père pour sa journée. La prière le matin avant de débuter notre journée nous place dans cette disponibilité, la seule condition consiste à « se lever », verbe qui souligne le choix libre de la prière. Ensuite, Jésus se rend dans un « endroit désert », lieu significatif du cœur à cœur avec Dieu dans le silence, mais aussi dans une forme de combat et d’aridité.
La prière est toujours un combat qui engage notre liberté pour demeurer pleinement fidèle.
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Dimanche 28 janvier 2018

« autorité » - exousia-
« Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Mc 1, 27
L’enseignement dans la synagogue s’appuyait traditionnellement sur les arguments donnés par les différentes écoles au sein du judaïsme. Or, voici que Jésus développe sa propre pensée à partir de l’Écriture, sur un mode nouveau qui ne manque pas de surprendre ses interlocuteurs.
Cette autorité dont il est question désigne un mandat légitimé par Dieu. Ainsi la manière propre de Jésus d’enseigner trouve sa source directement en Dieu, ce n’est pas une autorité qui vient s’imposer de manière absolue et qui ne tolérerait aucune remarque ou question, mais plutôt une révélation qui désigne une présence qui renvoie au-delà de sa présence. L’autorité de Jésus émane de sa personne en tant que Fils unique du Père, elle apporte ainsi une nouveauté caractéristique de l’intervention de Dieu annoncée par les prophètes.
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Dimanche 21 janvier 2018

« accomplis » - peplèrôtai -
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. » Mc 1, 15
Le terme désigne une plénitude, à l’image d’un récipient rempli. Dire que les temps sont accomplis indique que Dieu réalise sa promesse dans l’histoire des hommes. Le salut se réalise dans la personne de Jésus. Il n’est plus nécessaire d’attendre un autre sauveur ou un autre événement. L’invitation à la conversion ne peut plus être différée, car elle représente la condition nécessaire pour accueillir le salut de Dieu dans la personne de Jésus. Dieu tient ses promesses et il attend désormais qu’elles soient accueillies et donc réalisées pleinement en chacun de nous.
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Dimanche 14 janvier 2018

« agneau » - amnos-
« Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l’Agneau de Dieu. ». » Jn 1, 36
L’agneau désigne un animal doux et fragile. Dans l’Écriture, il renvoie à l’Agneau pascal, immolé lors de la Pâque et signe de génération en génération de la libération du peuple d’Israël.
En désignant Jésus comme l’Agneau de Dieu, Jean-Baptiste renvoie ainsi le signe de celui qui vient libérer son peuple, par son immolation même. En Araméen, le mot Agneau signifie également le « serviteur ». Autre figure biblique caractéristique dont le prophète Isaïe a mystérieusement évoqué les souffrances pour le rachat de la multitude (Is 52, 13-53, 12). Voilà pourquoi le terme ainsi employé désigne non seulement le salut promis et définitif dans la personne de Jésus, mais aussi le moyen par lequel ce salut s’opère dans le sacrifice de celui qui porte nos péchés.
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Dimanche 7 janvier 2018

« mystère » - mysterion -
« Par révélation, il m’a fait connaître le mystère, comme je vous l’ai déjà écrit brièvement. » Ep 3, 3
Le mystère dont parle ici saint Paul est reçu par révélation de Dieu. Il désigne le plan divin de Salut que la sagesse et l’intelligence humaine ne peuvent comprendre et recevoir car il se réalise par des moyens et des événements qui sortent de la seule logique humaine et dont la Croix est le signe le plus éloquent. Non seulement, l’homme ne peut connaître le projet de Dieu en dehors de ce qu’il lui révèle, mais dans cette révélation même, le monde ne parvient pas à reconnaître la volonté de Dieu. Ainsi, pour saint Paul, le mystère de Dieu par excellence se manifeste dans la Croix de Jésus. Entrer dans « la folie de la Croix » comme source unique du salut échappe à la sagesse de notre monde.
Seul Dieu lui-même peut ouvrir l’homme à cette révélation comme il l’a fait pour saint Paul. La logique de Dieu n’est pas celle des hommes et seul un cœur humble et confiant peut percevoir la voie de salut ouverte par la Croix.
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Dimanche 31 décembre 2017

« souvenez-vous » - zichru -
« Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites, de ses prodiges, des jugements qu'il prononça » Ps 104, 5
Un bilan de fin d’année consiste à faire mémoire des événements et des rencontres qui s’y sont déroulés. Si nous ne pouvons faire une liste exhaustive, nous pouvons en revanche relever ce qui nous a marqué, tant dans l’actualité générale que dans notre propre vie.
Faire mémoire est indispensable pour nous rendre attentifs à la manière dont le Seigneur est présent dans notre vie. Se souvenir de ses merveilles consiste à recueillir en notre mémoire les dons précieux que Dieu nous a fait et dont nous avons pu goûter les fruits de paix, de joie, de bienveillance, de partage, de bonté… Cette mémoire nous ouvre vers l’avenir car elle nous invite à la confiance en Dieu en toute circonstances.
Rendons grâce pour ses bienfaits reçus en cette année qui s’achève et ouvrons notre cœur pour accueillir le don de Dieu pour cette année qui commence.
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Dimanche 24 décembre 2017

« comblée-de-grâce » - kecharitôménè -
« L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » Lc 1, 28
L’expression utilisé par l’ange à l’occasion de la salutation adressée à la Vierge Marie est très rare dans le Nouveau Testament (on ne le trouve qu’en Ep 1, 6 à propos du destin bienveillant de Dieu sur l’homme). Le terme grec « kecharitoménè » est formé par la racine « charis » qui signifie la grâce de Dieu, sa bienveillance gratuite mais aussi la beauté, ce qui attire.
« Kecharitoménè » est une forme verbale particulière (le participe passif parfait) du verbe « charitoô » qui a une valeur causative, ce qui veut dire que Marie est effectivement transformée par cette bienveillance de Dieu. En outre le choix du parfait souligne que la Vierge se trouve déjà sous l’influence de la grâce de Dieu et persévère dans cette condition. Un commentaire formulait la salutation angélique en ces termes : « Réjouis-toi d’avoir été transformée par la grâce ».
Cette grâce reçue par Marie en plénitude est destinée à se répandre sur ceux qui ouvrent leur cœur.
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Dimanche 17 décembre 2017

« témoignage» - martyrian-
« Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. » Jn 1, 7
La première mission de Jean-Baptiste dans l’évangile selon saint Jean est de rendre témoignage. Le témoin est celui qui a vu, qui a entendu, qui a fait l’expérience d’un événement et qui est capable d’en rendre compte.
Jean témoigne avant tout d’une rencontre qui bouleverse et oriente toute sa vie. Cette rencontre avec « le Verbe fait chair » qui illumine tout homme en venant dans ce monde mérite de lui consacrer toute sa vie et jusqu’au martyre qui en est le suprême témoignage : les deux termes étant équivalents en grec. Nul ne peut témoigner s’il n’a fait l’expérience de cette rencontre unique ; et avant de devenir missionnaire et témoin, nous sommes invités à devenir disciples en demeurant avec Celui qui nous éclaire et donne sens à notre existence : le Christ Jésus.
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Dimanche 10 décembre 2017

« baptême » - baptisma-
« Son maître lui répliqua : “Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.“ » Mc 1, 4
La proclamation de Jean-Baptiste est accompagnée d’un baptême de conversion. Le verbe baptiser, vient d’un verbe grec qui signifie « plonger ». L’immersion ainsi réalisée par Jean devait accompagner la démarche de conversion, c’est-à-dire le changement de sa manière de vivre pour éviter le péché et accomplir la justice. Ce plongeon représentait un rite de purification. De même que nous nous plongeons dans l’eau pour purifier notre corps de ses souillures, ainsi cette purification extérieure devait s’accompagner d’une purification des souillures intérieures. Le mouvement consistant à plonger puis à ressortir de l’eau rappelait également la nouvelle naissance et donc la nouvelle vie que ce rite invitait à vivre. Le baptême chrétien dans l’eau et l’Esprit Saint nous fait participer à la mort et à la résurrection de Jésus pour renaître à une vie nouvelle.
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Dimanche 3 décembre 2017

« moment» - kairos-
« Son maître lui répliqua : “Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. “ » Mc 13, 33
Le moment désigne ici le temps choisi par Dieu pour intervenir dans l’histoire des hommes. Il peut désigner l’ultime moment de l’humanité à la fin des temps, comme chaque instant décisif qui peut se présenter dans notre vie. Si Dieu prend l’initiative, il attend de nous une réponse que nous ne pouvons donner que si nous avons la disponibilité nécessaire. Il nous faut ainsi savoir discerner ces moments, ces « kairos », où il devient nécessaire de changer notre programme et de bouleverser nos plans pour répondre à une situation nouvelle : aller rendre une visite à un ami dans l’épreuve, se rendre présent à un événement important dans la vie de nos proches, mais aussi savoir mettre de côté nos activités pour prendre le temps de la prière… Autant de moments qu’il nous faut savoir saisir car ils ne se représenteront pas, après il sera trop tard.
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Dimanche 26 novembre 2017

« séparera» - aphorisei-
« Son maître lui répliqua : “Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs.“ » Mt 25, 32
Le jugement dernier consiste pour le Fils de l’homme à séparer les hommes les uns des autres. L’évangile emploie ce terme pour désigner explicitement le tri qui s’opère à la fin des temps : « Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges surviendront et sépareront les mauvais d’avec les justes » (Mt 13, 49). Dès ici-bas s’opère cette mise à part : saint Paul en témoigne lorsqu’il se présente comme : « Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu. » (Rm 1, 1). La séparation de la fin des temps reflète la vie que nous aurons eu sur cette terre. Le critère s’opère sur la charité en actes et sur les choix que nous aurons fait, les réponses que nous donnons aujourd’hui à Dieu.
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Dimanche 19 novembre 2017

« paresseux » - oknêros-
« Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.“ » Mt 25, 26 
Dans cette parabole, la paresse se trouve en opposition avec la fidélité. Ce rapprochement est éclairant car il indique ce qui empêche d’être fidèle. La paresse enlise, elle paralyse le mouvement et conduit à l’inaction. Elle s’oppose en ce sens à la charité « qui se donne de la peine » (cf 1 Th 1, 3).
Dans la sagesse biblique, la conduite du paresseux entraîne la ruine de sa maison. Voilà pourquoi un serviteur paresseux n’est pas fiable, son maître ne peut pas lui confier de responsabilités sous peine d’entraîner des conséquences néfastes pour sa maison. Contre la paresse, l’Évangile invite à l’effort comme meilleur remède pour préserver la fidélité et la charité.
Lorsqu’une démarche nous réclame un effort, elle engage notre liberté car elle ne suit pas notre pente naturelle et doit résulter d’un acte de la volonté. Toute relation avec les autres nécessite des efforts pour durer dans le temps. Il en est de même pour la prière: elle réclamera toujours de vaincre en nous cette tendance à la paresse pour rester fidèle.
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Dimanche 12 novembre 2017

 « sortez ! »  - exerchesthe -

 "Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre." Mt 25, 6
Le Pape François, dans son exhortation Apostolique « La joie de l’Évangile », invite avec insistance les chrétiens et les communautés à « sortir » :
« Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de son propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile. » (La Joie de l’Évangile 20).
Sortir pour aller à la rencontre des autres. Voilà bien la signification de ce cri au milieu de la nuit, qui vient réveiller, qui vient déranger pour inviter à affronter la nuit et l’inconnu. La sortie est présentée comme la condition nécessaire pour rencontrer l’époux qui vient. Sortir à la rencontre de nos frères ouvre le chemin de la rencontre avec le Christ.
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Dimanche 5 novembre 2017

 « à l’œuvre »  - energeitai-

 "Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu : quand vous avez reçu la parole de Dieu que nous vous faisions entendre, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement, non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants."  1 Th2, 13
Paul souligne la force propre que possède la Parole de Dieu capable de transformer en profondeur ceux qui la reçoivent avec un cœur ouvert et généreux. Cette puissance, comme l’indique le verbe grec qui rappelle « l’énergie », se déploie dans la vie du croyant. Elle guide ses paroles et ses actes, elle contribue à son discernement. Lorsque nous entendons la Parole avec foi, nous lui offrons la possibilité de déployer en nous la puissance de Dieu. Voilà pourquoi la Parole de Dieu n’est pas une parole comme une autre, elle possède une force que même les plus beaux textes ne peuvent proposer. La « lectio divina » ou lecture priante de l’Écriture, constitue un chemin solide de progrès spirituel qui porte du fruit pour toute la communauté. « La parole a en soi un potentiel que nous ne pouvons pas prévoir. (…) L’Église doit accepter cette liberté insaisissable de la Parole, qui est efficace à sa manière, et sous des formes très diverses, telles qu’en nous échappant elle dépasse souvent nos prévisions et bouleverse nos schémas. » (La Joie de l’Évangile 22).
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Dimanche 29 octobre 2017

 « compatissant»  - hannûn-

 "S’il crie vers moi, je l’écouterai, car moi, je suis compatissant !"  Ex 22, 26
La manière dont s’exprime la compassion de Dieu consiste avant tout à écouter le cri du malheureux. Ce cri, il peut provenir de celui que l’on opprime, qui subit une injustice ou traverse une épreuve. Dans ce cas, Dieu invite son peuple à porter secours à celui qui vit une difficulté et à ne pas profiter de la situation de faiblesse de son frère. Pour inviter à la compassion, il rappelle que les situations peuvent s’inverser, celui qui exploite l’immigré peut se retrouver lui-même immigré ou bien celui qui accable la veuve et l’orphelin, peut voir ses femmes et ses fils subir le même sort.
Non pas que Dieu se vengerait en tenant un compte, précis, mais il désire ouvrir notre cœur à la compassion face à celui qui souffre, au besoin en expérimentant sa souffrance pour la comprendre de l’intérieur.
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Dimanche 22 octobre 2017

 « se donne de la peine »  - kopou -

 " Nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père. "  1 Th 1, 3
Dans la première lettre aux Thessaloniciens qui est le plus ancien écrit du Nouveau Testament, Saint Paul associe la foi, l’espérance et la charité à trois attitudes qui les caractérisent. Il indique que la charité « se donne de la peine ». Cette indication nous en dit long sur la vraie nature de la charité. Le terme employé désigne en effet le labeur souvent pénible, comme le travail des champs. Ainsi considérée, la charité ne consiste pas en de vagues projets, en des grands élans du cœur ou en de pieux sentiments ; elle porte le poids du jour et de la fatigue.
Le vrai témoignage de la charité se traduit par des efforts concrets, par la capacité à se donner du mal dans des tâches simples et parfois pénibles de la vie quotidienne. Cette charité-là ne fanfaronne pas sur les toits, mais elle est authentique et solide.
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Dimanche 15 octobre 2017

 « croisées»  - diexodous-

 "Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. "  Mt 22, 9
Après avoir essuyé un premier refus de la part des premiers invités au repas, le maître de maison envoie ses serviteurs vers les carrefours pour inviter de nouveaux convives.
Ces croisées des chemins correspondent à de lieux de passage ou des routes partent ou arrivent de plusieurs directions. Là se trouvent des voyageurs de toutes origines. Lieu de rencontres et d’échanges.
Désormais, pour participer au festin du roi, il suffit de se trouver au bon endroit au bon moment, à savoir dans les carrefours, là où se trouve l’activité humaine et les différents déplacements de population.
Dieu invite l’homme en mouvement, il plonge au cœur du monde, de ses migrations et de son agitation. Heureux celui qui s’y trouve, c’est là qu’il sera appelé au festin du roi.
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Dimanche 8 octobre 2017

 « vigne »  - ampelôn-

 "Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. "  Mt 21, 33
L’évocation de la vigne est toujours chargée, dans la Bible, d’une puissance affective très forte. La relation entre un propriétaire et sa vigne est décrite comme une histoire d’amour, ainsi que l’a dépeinte le prophète Isaïe.
La vigne réclame de la patience avant de pouvoir porter du fruit, de plus, elle exige un soin particulier plus important que les autres cultures. La vigne se caractérise selon le cépage, l’exposition au soleil, la qualité de la terre, mais aussi par rapport au travail des vignerons. Enfin, la vigne produit le vin qui est associé à la joie des noces, il est le signe de l’amour de Dieu pour son peuple.
Appeler des vignerons à sa vigne revient à confier ce que l’on a de plus précieux, d’où une indispensable confiance.
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Dimanche 1er octobre 2017

 « ne retint pas jalousement»  - ouc harpagmon-

 " Le Christ Jésus ayant la condition de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu "  Ph 2, 6
L’expression est parfois traduite « n’a pas jugé bon de revendiquer son droit » ou « n'a pas considéré comme une proie à saisir ». Ces expressions expriment bien le dépouillement gratuit dans lequel consent à entrer le Christ pour venir rejoindre l’humanité. Il choisit de se faire proche de tout homme par la voir de la pauvreté volontaire qui ne revendique rien. Il peut ainsi partager la condition des plus petits, des méprisés, des esclaves, des sans-droits.

Paul invite ainsi les chrétiens à entrer dans « les mêmes sentiments » que ceux du Christ et donc dans ce mouvement de dépossession. Mais ce mouvement ne nous est pas naturel. Nous aimons au contraire faire valoir nos droits, notre rang et renoncer à les revendiquer contredit notre logique. Pourtant, à aucun moment, Jésus ne cesse d’être Dieu dans son humanité. Il le révèle même pleinement en mourant comme un esclave sur une croix.

Renoncer à revendiquer ses droits et son rang permet, comme le Christ, de s’approcher et de rejoindre les plus petits et les plus humbles, nous devenons alors pleinement humain.
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Dimanche 24 septembre 2017

 « récriminaient»  - egonguzon -

 " En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine " Mt 20, 11
Le verbe « récriminer » renvoie à une attitude caractéristique du peuple d’Israël lors de son séjour au désert après sa libération d’Egypte. Guidé par Moïse, il doit consentir à se mettre en route vers la Terre promise. Mais cette marche progresse difficilement car le souvenir de l’Égypte et de son confort ne cesse de hanter le peuple. Ainsi, lorsque surgissent des difficultés, que l’eau ou la nourriture se font plus rares, il en vient à regretter le temps de l’esclavage.

 La récrimination exprime son refus d’avancer vers le pays que Dieu lui donne, son opposition pour continuer à progresser dans le désert. Dans cette parabole, la récrimination des ouvriers devant la générosité de leur maître témoigne de leur refus d’entrer dans cette logique de gratuité. Accepter un tel comportement ne pourrait que remettre en cause profondément tout un système de valeur, ce qui les emmènerait vers des paysages inconnus.
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Dimanche 17 septembre 2017

 « rancune »  - mènis -

 " Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître." Si 27, 30
Le sage associe la rancune et la colère comme « choses abominables », caractéristiques de l’attitude du pécheur. La rancune provient d’un tort subi et qui pousse à rétablir la justice par la vengeance. Mais toute la Bible met en garde sévèrement contre la vengeance car elle va en s’amplifiant et aboutit à une destruction totale.

Le sage invite à « désamorcer » la rancune en nous avant qu’elle n’explose et ne fasse des dégâts parfois dramatiques. Le Seigneur vient rétablir la justice si nous renonçons à vouloir l’exercer nous-mêmes par la vengeance. La rancune ronge l’homme intérieurement et ne le laisse pas en paix, elle empêche la miséricorde de Dieu de venir guérir son cœur blessé.

Renoncer à se venger, c’est ouvrir au Seigneur un chemin de pardon et de guérison dont nous sommes les premiers bénéficiaires. La vengeance ne résout rien, elle ne laisse pas en paix et il en sera demandé compte au jour du jugement. Le pardon de Dieu rétablit la justice, il procure la paix, la guérison et le salut.
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Dimanche 10 septembre 2017

 « guetteur »  - tsofé -

 " Et toi, fils d’homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part." Ez 33, 7
La mission du guetteur comporte deux temps : écouter et avertir. Il écoute la parole du Seigneur pour aller avertir ses frères. Il joue un rôle de médiation, il est le porte-parole du Seigneur pour signaler ce qui menace la vie de ses frères. Sa responsabilité est lourde et sa mission ingrate. S’il n’est pas attentif avant tout à ce que dit le Seigneur, il ne pourra remplir son rôle, il risque au contraire de devenir un justicier pour son propre compte et non plus un envoyé.

La parole du Seigneur apporte toujours le salut, elle vient délivrer de la mort et ce qui y conduit. Mais l’homme ne mesure pas toujours les conséquences de ses actes, il peut se laisser entraîner vers des attitudes et des comportements dangereux pour lui-même et pour ceux qui l’entourent. Il est alors salutaire qu’un guetteur puisse l’éclairer sur son comportement, afin qu’il prenne conscience de sa conduite et la rectifier. Mais le guetteur peut se voir ignoré, voire rejeté parfois avec violence.

La vie du guetteur est solidaire de celle de ses frères, sa mission consiste seulement à les avertir, à chacun après d’en tirer les conséquences pour sa propre vie.
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Dimanche 3 septembre 2017

« Qu’il renonce à lui-même »   - aparnèsasthô eauton -

 " Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »  " Mt 16, 24
La première condition que Jésus propose pour le suivre consiste à renoncer à soi-même.

La vie spirituelle commence par le renoncement. Le renoncement ne représente jamais un but en soi, il suppose un objectif : on renonce « en vue de ». Le renoncement implique toujours un acte de liberté indispensable pour suivre le Christ. Tout renoncement à soi-même coûte, et nous savons que, plus nous tenons à quelque chose ou à quelqu’un, plus nous pouvons consentir à de grands renoncements.

Notre désir de suivre Jésus trouve une expression concrète dans les renoncements que nous sommes prêts à faire : renoncer à une activité pour aller prier ou faire une visite à une personne seule ou malade indique, à travers nos choix, nos véritables priorités. L’expression originale suggère également l’idée de « prendre de la distance » par rapport à soi-même, ce qui signifie en définitive de ne pas compter sur ses propres forces pour suivre Jésus.

L’expérience enseigne en effet que, sans l’aide du Seigneur, nous ne pouvons le suivre dans la fidélité.